Cette année sur Rallye-Sport, nous suivons plus particulièrement les performances du Kit R4 à travers une chronique régulière, lancée début avril à l’occasion du Terre des Causses.
Deux mois après les premiers tours de roue du Kit conçu et développé par ORECA en conditions réelles, ce n’est pas une mais bien deux Fiat MR 500X R4 qui étaient engagées sur un Rallye Terre du Haut-Var particulièrement intraitable ! Et c’est pour la première fois Nicolas Ciamin qui s’exprime dans cette troisième chronique de la saison.
Tu n’avais pas roulé en Championnat de France des Rallyes Terre depuis mai 2018 au Castine avec une Hyundai i20 R5. Quel a été ton feeling avec la Fiat MR 500X R4 sur cette surface ?
“En effet, j’ai roulé pour la dernière fois en France au Castine en 2018 et au niveau mondial en Finlande en juillet 2018. Cette surface m’avait manqué et j’ai besoin de rouler sur cette surface si je veux continuer d’évoluer, notamment en Championnat du Monde où il y a plus de rallyes sur terre. J’adore cette surface et avec la MR 500X R4 le feeling a été très bon ! C’est une voiture qui va bien, elle m’a d’ailleurs rappelé mon expérience avec la Hyundai l’année dernière. Ça fait du bien de rouler avec une quatre roues motrices sur la terre.”
Le Terre du Haut-Var était une nouveauté du championnat de France des Rallyes Terre et tout le monde partait d’une feuille blanche. Comment as-tu géré cette nouvelle expérience ?
“C’était un rallye nouveau pour tout le monde mais comme je n’ai pas encore disputé beaucoup de rallyes terre en France, cela n’a pas trop fait la différence pour moi. C’était intéressant de voir que tout le monde partait de zéro et il a fallu être très attentifs lors de la prise de notes et du visionnage des vidéos après les reconnaissances.”
Comment vous êtes-vous préparés, toi et ton copilote Yannick Roche pour préparer ce nouveau rallye ?
“Nous avons effectué deux jours de tests avec le Team Milano Racing pour que je puisse reprendre les réflexes du pilotage sur terre et adapter la voiture à ma conduite ainsi qu’au terrain qui s’annonçait compliqué. Yannick avait également peu d’expérience sur terre et n’avait jamais disputé de rallye en quatre roues motrices sur cette surface donc ces deux jours ont été très bénéfiques pour nous deux.”
Ce week-end était l’occasion de mesurer la performance du Kit R4 avec deux voitures alignées. Ressentais-tu une certaine pression ?
“Non aucune pression puisque mon objectif était seulement de me faire plaisir, d’engranger des kilomètres et de montrer ce que pouvait donner la voiture. Malheureusement, ce rallye a été très compliqué avec 77 abandons sur 134 engagés. Nous n’avons pas pu aller au bout du rallye à cause des crevaisons et dans l’avant-dernière spéciale, nous avons rattrapé un concurrent. Nous avons fait la quasi-totalité du chrono dans sa poussière donc ce n’était pas évident. Contrairement à d’autres rallyes, nous n’avons pas pu rouler à 100% de nos capacités et ce n’était pas facile de trouver un compromis pour attaquer tout en préservant la mécanique mais c’est sûr que c’était une expérience très formatrice !”
C’était un rallye très cassant. Comment as-tu géré cette épreuve où tu as crevé deux fois ?
“C’était un rallye magnifique et très cassant, mais seulement sur certaines portions. Ce qui a surtout rendu le rallye compliqué pour moi ce sont les pierres tranchantes qui nous obligeaient à sortir des traces ou nous causaient des crevaisons. Le terrain était exigeant et il fallait en avoir une excellente lecture pour espérer aller au bout des spéciales. Il a vraiment fallu s’adapter au terrain afin de ne pas se faire piéger : être vigilant et ralentir dans les portions cassantes quitte à sacrifier du temps puis réaccélérer dans les portions plus propres. C’est parfois frustrant mais cela fait partie du jeu.”
C’était le troisième rallye de Vincent au volant de la MR 500X R4. Est-ce que vous avez discuté ensemble du feeling lors des essais et est-ce que vous vous êtes entraidés sur ce rallye sélectif ?
“Nous avons finalement assez peu échangé car nous avons roulé avec des réglages différents. Le premier jour je lui ai peut-être évité une crevaison lorsque j’ai tapé une pierre qui nous a cassé le demi-train et que je suis sorti pour lui la signaler puisqu’il partait derrière moi (rires).”
Chronique réalisée avec la participation d’Oreca
J’étais sur le rallye et on a vu de beaux passages de Ciamin sur cette 500MRX mais on sent que ça manque de chevaux par rapport aux R5.
Merci rallysport pour ces resumes, ressentis de courses par les pilotes. C’est toujours intéressant d’entendre parler rallye par ceux qui en font, et pas part les champions du monde du clavier 😉