Victime d’une sortie de route lors de la deuxième étape de la Ronde Limousine alors qu’il était en tête de la catégorie 2 roues motrices,...
Arrivé en Région Limousin au deuxième rang du Championnat de France au milieu de WRC et Super 2000 avec sa Clio Renault Sport R3 Maxi du Team Chazel -Dalta, Emmanuel Guigou faisait face – comme la centaine de concurrents au départ – à une ronde présentant une spéciale de 50 km à parcourir à quatre reprises durant la deuxième étape alors que la météo s’annonçait très changeante : « Nous avons bien préparé notre rallye avec Renaud Chazel. Nous avons fait un bon marquage de pneumatiques avant le départ malgré de grandes incertitudes concernant la météo. Nous avions pourtant beaucoup d’informations contradictoires. J’ai choisi une large gamme de pneumatiques BFGoodrich. »
Le départ fut donné sur des routes sèches, après quelques heures passées en vigilance orange et des records de pluviométrie depuis deux décennies : « Je ne me faisais aucun souci au sujet des performances de produits BFGoodrich, en revanche, il était important de pouvoir compter sur les bons pneus au bon moment… C’est là qu’un rallye tel que celui-ci peut se jouer. »
Dès la première épreuve spéciale, disputée vendredi soir, Emmanuel Guigou s’installait en tête de la catégorie 2 roues motrices malgré une très forte adversité : « Je suis pourtant parti dans l’inconnu avec les réglages. N’ayant pas roulé avec la Clio Renault Sport R3 depuis notre victoire au Rallye Lyon-Charbonnières, je n’ai profité que de trois passages au shakedown, soit neuf kilomètres, pour faire mes choix… Et la Clio était parfaite ! J’étais même un peu surpris d’avoir d’aussi bonnes sensations et de lire les temps après les 25 premiers kilomètres. La Clio est vraiment facile à piloter.»
Manu Guigou plaçait sa Clio Renault Sport R3 du Team Chazel – Dalta au sixième rang du classement général, leader des 2 roues motrices : « On a fait une très bonne première étape. Notre connaissance de la Clio et ses qualités globales nous permettent d’être très rapidement dans le coup. »
Samedi matin, une épreuve spéciale de cinquante kilomètres à parcourir quatre fois se profilait pour tous les concurrents : « Nous avons choisi de continuer sur le même rythme. Si nous avions plus de 20 secondes d’avance sur nos rivaux en 2 roues motrices, il fallait viser encore plus haut car l’objectif reste de bien figurer au Championnat de France. Nous avons une place de vice-champion à défendre et ça passe pas de bons résultats au scratch ! »
Dans le premier passage, il signe à nouveau le meilleur 2 roues motrices et relègue le leader du Trophée Clio R3 France, Eric Mauffrey, à plus d’une minute et dix secondes sur 50 km… Mais la deuxième boucle douche les espoirs du pilote de la Clio : « J’ai fait une erreur. J’avais vu la voiture de Julien Maurin qui était sorti quelques centaines de mètres auparavant. Je me suis peut-être un peu déconcentré. Dans un virage en sixième qui se refermait, j’ai freiné quinze mètres trop tard. La voiture a glissé, j’ai essayé de la ramener avec le frein à main mais l’inertie l’a embarquée vers l’extérieur. Nous avons terminé notre course en contrebas, dans un ruisseau. On ne pouvait pas remonter sur la route. Honnêtement, c’est un gros coup d’arrêt. La voiture est abîmée et cette sortie remet en cause la suite de notre programme. »
Sur le podium du Championnat 2009, Emmanuel Guigou reste dans le top 5 du Championnat de France 2010 – meilleur représentant 2 roues motrices – et leader du Trophée BFGoodrich. Mais il convient de faire le point après cette troisième épreuve : « Il va être nécessaire de prendre une partie du budget disponible pour remettre la voiture en état… Et nous ne prenons pas de primes d’arrivée. Cela remet réellement en question la suite de notre saison. »
Arf, voilà qui fait mal à lire 🙁