Evans tout proche de l’exploit

A l’arrivée, le pilote gallois exprime logiquement sa déception, “découpant” son rallye en deux parties. 

“J’ai un mélange d’émotions pour être franc, c’est une déception de perdre pour une si petite marge. C’était un rallye en deux parties. Je pense que Thierry a eu ses problèmes le vendredi, alors que moi, j’ai eu une magnifique journée en créant un gros écart, et ensuite c’était un peu l’inverse. Les deux journées d’après, j’avais un bon pilotage mais nous avons eu beaucoup de problèmes, certains de ma faute et d’autres non. Nous n’avons pas vraiment fait une spéciale “tranquille” depuis samedi, c’était très stressant depuis deux jours.”

A l’entame de cette dernière étape du rallye d’Argentine, Elfyn Evans possédait encore 11s5 de marge sur Thierry Neuville. Malheureusement pour le gallois, les deux premières spéciales de cette journée n’ont pas été idéales.

“Nous avons eu deux problèmes séparés. D’abord, les gars ont changé pas mal de choses à l’assistance liées aux freins, mais j’ai tout de suite senti que la pédale s’enfonçait.  J’ai essayé de voir si ça s’améliorait ensuite mais c’était pire. Nous avons démarré la première spéciale en pensant que nous allions perdre beaucoup de temps. Nous avions un peu de freins mais je pense que le problème était à l’arrière, et la pédale était au plancher sur la majorité de la première partie d’El Condor donc j’ai été très surpris de voir mon chrono à la fin de cette spéciale. Dans Mina Clavero, mon tête-à-queue a réduit mon avance à néant. Je crois que Thierry était plus rapide que nous sur la partie basse pour deux secondes. Nous en perdons six à l’arrivée. J’ai fait quelques erreurs minimes ce week-end et je pense que nous devons retirez beaucoup de choses positives mais aussi des leçons de ce rallye.”

Au départ de la Power Stage, le pilote M-Sport ne comptait alors plus que six dixièmes d’avance sur Thierry Neuville. Plus rapide sur la première partie du chrono, le gallois aura tout tenté pour résister au belge, au point de toucher légèrement un pont.

“Cette spéciale n’a pas super bien démarré car j’avais encore des problèmes de freins avec la pédale au fond mais ils sont vite revenus, je dirais après moins d’un kilomètre. Sur la première partie, je me sentais vraiment bien, j’avais beaucoup de grip. J’étais assez agressif pour être franc, mais pas trop car je savais qu’il fallait que je sois très patient jusqu’à l’arrivée pour garder mes pneus. Avant d’avoir tapé le pont, nous étions déjà en train de perdre un peu de temps je pense. Je n’étais pas assez patient avant d’entrer sur ce pont, j’ai tiré le frein à main et j’ai continué à glisser. L’impact n’a pas été très important et c’était une faute raisonnable. Nous savions que la voiture n’était pas touchée après ça, donc nous avons continué à attaquer.

Notre dernier intermédiaire était assez similaire à celui de Thierry. Mais malheureusement, le mal a été fait dans les parties étroites et sinueuses de la spéciale. Je pourrais vous faire une histoire longue comme mon bras avec des excuses et des problèmes mais tout le mérite revient à Thierry, il a fait du très bon boulot et de notre côté, nous avons été ravis du nouveau pneu DMACK. Nous n’avons pas eu vraiment l’opportunité de montrer notre potentiel au Mexique et ici nous l’avons démontré. Je pense que cela me donne beaucoup de confiance pour les rallyes à venir. Nous devons retenir que le positif et aller de l’avant.”

Questionné sur ses chances de briller sur les prochaines épreuves, le pilote gallois n’a pas ciblé de rallyes précis, liant ses performances à celles de ses pneumatiques. 

“Je ne sais pas. Le temps le dira, je suppose. Nous ne pouvons rien prendre pour acquis. Nous ne savons pas comment seront les conditions, quelle sera la température ; si il pleut, si c’est sec, et comment cela nous conviendra, nous avons un nouveau pneu donc nous sommes toujours en train d’apprendre.”

La touchette d’Evans