La neige était attendue. Elle est arrivée et a totalement redistribué les cartes. A la veille de la dernière étape, cinq Peugeot 207 Super 2000...
Incroyable Monte-Carlo !
Cela fait cent ans que cela dure, et le Monte-Carlo reste le Monte-Carlo ! Tout comme celles de la veille, les deux premières spéciales de cette deuxième journée se déroulent sur un terrain totalement sec. Elles ne modifient pas fondamentalement le classement, à la différence que le duo Solberg-Patterson hisse sa 207 S2000 au deuxième rang, mais encore à 50 secondes de Hanninen l’homme de tête.
A 14 heures, la nouvelle est tombée en pleine assistance : « il neige sur les spéciales ». Certains équipages ne croient pas à ce renversement des conditions d’adhérence et les différents choix de pneumatiques vont des slicks aux pneus clous ! Dans le clan Peugeot, différentes options sont prises. Petter Solberg choisit des pneus mixtes. Stéphane Sarrazin, Bryan Bouffier et Guy Wilks pour des pneus neige non cloutés.
Les Peugeot 207 S2000 prennent la main
Les concurrents s’élancent dans l’avant-dernière spéciale du jour. Mouillée dans la première partie, la route se couvre d’un tapis blanc de plus en plus épais au fil de la montée. Bryan Bouffier signe le meilleur temps chrono grâce à son choix de pneus et prend la tête du classement général du rallye devant Stéphane Sarrazin tandis que les leaders du matin sombrent, Hanninen et Solberg étant sur la même option.
« Comment aurais-je pu savoir ce qui allait se produire ? », s’exclame le Norvégien. « J’ai fait un tout droit puis un tête-à-queue, touché un rocher, mais j’ai survécu ! » Dans ces conditions infernales, les petites ou grosses erreurs n’ont pas été rares y compris pour le nouveau leader, Bryan Bouffier. -« Quand j’ai effectué un double tête-à-queue à haute vitesse dans la deuxième spéciale totalement enneigée, j’ai bien cru que ma course s’arrêtait là ! J’avais insisté lors de l’assistance pour qu’on me mette deux pneus cloutés dans le coffre. Je les ai montés, à l’avant, pour la dernière spéciale. Ils m’ont donné le « grip » dont j’avais besoin pour tourner et pour accélérer. »
Deux Peugeot 207 Super 2000 en tête avant la dernière étape
François Delecour sur une Peugeot 207 Super 2000 privée fut le seul à avoir adopté, d’emblée, quatre pneus cloutés. « C’était ma seule chance. Le pilotage allait reprendre ses droits. Vu ma position au classement, pourquoi ne pas jouer le jeu à fond ? », s’amuse l’ancien vainqueur de l’épreuve, revenu, en deux spéciales, de la huitième à la deuxième place, avec moins de 30 secondes de retard sur le pilote de Peugeot France et son réseau, Bouffier.
Pilotées par Guy Wilks et Stéphane Sarrazin, deux autres Peugeot occupent les quatrième et cinquième places. « Je suis satisfait de ma position », estime le Britannique. « Avec mes pneus neige non cloutés, j’ai préféré ne pas prendre de risque. Dans le cadre de ma campagne 2011 en IRC, je fais tout pour rejoindre l’arrivée. » Sarrazin-Renucci quant à eux concédaient du terrain dans cette dernière spéciale.
D’autres ont perdu beaucoup plus de temps pour simplement rester sur la route. C’est le cas de Jean- Sébastien Vigion, autre privé au volant d’une 207, qui a perdu plus d’un quart d’heure en s’escrimant à se maintenir sur la route en pneus slicks ! Sur les treize 207 Super 2000 qui ont pris le départ de la deuxième étape, onze ont réussi l’exploit de rester en course avant la troisième et dernière étape qui s’annonce fascinante.
Delecour vainqueur ce serait un beau pied de nez aux usines et toute leur armada!
je souhaite que tout aille bien pour delecour et son équipe dirigé par mon ami michel enjolras,la victoire serait une bonne récompence pour cette équipe privée