Matton : “On a saisi l’opportunité”

Interrogé sur le fait que le norvégien n’avait jamais signé de bons résultats en Sardaigne par rapport à la Pologne ou la Finlande, le directeur de l’équipe Citroën a tenu tout d’abord à justifier son choix.

“Je me suis posé cette question, puis j’ai regardé plus en détail la course d’Andreas l’an passé. Avant de prendre la pierre, il était dans les temps d’Ogier et d’Ostberg qui eux aussi étaient largués par rapport à Neuville et Latvala. Il faut aussi prendre en compte qu’il n’a jamais vraiment profité d’une bonne position sur la route donc il est potentiellement performant ici.” analysait le belge.

“Dans un sens, au plus tôt on pouvait finaliser quelque chose avec Andreas, au mieux c’était. L’opportunité de la Sardaigne s’est présentée et on l’a saisi. Il aurait été certainement très performant en Pologne et Finlande mais on ne peut pas dire qu’il n’a jamais été rapide en Sardaigne, il n’a juste jamais concrétisé.“

Plus qu’un simple one-shot, la collaboration avec l’ancien pilote Volkswagen est une parfaite opportunité pour toute l’équipe d’avancer toujours plus dans la bonne direction.

“La présence d’Andreas dans l’équipe ce weekend a un double intérêt. D’un côté, grâce à son expérience avec deux autres WRC 2017, il apporte un avis supplémentaire sur notre voiture. De l’autre, on aura une seconde référence sur la compétitivité de la C3.” avouait Matton. “En effet, Kris n’a jamais vraiment pu avoir de références par rapport aux jeunes (Breen et Lefebvre) pour savoir sur quel rythme il roulait avec la voiture. Ici, la référence sera plus précise, même si la connaissance de la voiture ne sera pas égale. Craig pourra également se jauger par rapport à un autre pilote de pointe avec de l’expérience.”

“Il a un pilotage différent de Kris qui ouvre de nouvelles pistes d’exploration. On a aussi eu des confirmations concernant le travail effectué en début d’année assez similaire à la concurrence. C’est encourageant et ça nous évite de perdre du temps à nous poser des questions. Sans révolutionner la voiture, on gagne du temps.”

Le directeur des rouges a ensuite abordé le cas de Stéphane Lefebvre contraint de céder sa place dans la C3 WRC pour cette épreuve.

“Stéphane a pris cette décision d’une manière constructive. Il a bien compris que ce choix était dans l’intérêt de l’équipe. Il a d’ailleurs assisté aux essais d’Andreas pour tirer profit de son expérience.”

Le directeur belge de Citroën Racing a ensuite conclu en abordant l’avenir dont pourrait forcément découler le résultat de Mikkelsen en Sardaigne.

“Il n’a aucune pression, les choses se sont faites rapidement et les objectifs ne sont pas fixés à moyen comme à long terme. La collaboration et l’intégration avec l’équipe se sont bien passées et le retour qu’il en fait est très intéressant. Si on peut travailler encore ensemble, je pense que les deux parties seront gagnantes mais au jour d’aujourd’hui, rien n’est encore fait.”