Avant de terminer sa saison au rallye du Var fin novembre, Yoann Bonato a mis fin à son année en WRC-2 à l’occasion du rallye du Pays de Galles.
Sur une épreuve qu’il découvrait, le champion de France des rallyes asphalte a engrangé un maximum d’expérience, suivant son objectif principal à la lettre. Dans cette chronique, le pilote des Deux Alpes revient sur ce rallye mais tire également un bilan de son année en mondial et évoque enfin la Citroën C3 R5.
Tu as pu découvrir ce Wales Rally GB, un des monuments du WRC depuis sa création. Qu’en as tu pensé en général ?
“C’est en effet un rallye très difficile, je ne le pensais pas si glissant. Le problème n’est pas tant la boue mais plutôt les parties bien lisses et propre où la terre se pose sur les galets. Dans ce cas, cela devient une vraie patinoire. Il y a aussi la rapidité des ES. On ne croirait pas mais c’est hyper rapide, tout en courbe avec de longs virages !
Cela dit, nous avons pris là bas un pied d’enfer malgré ces conditions.”
Les spéciales de nuit ont joué un grand rôle sur cette édition. Comment s’est passé ce fameux chrono n°15 pour toi avec le brouillard se mêlant à l’obscurité ?
“Honnêtement les spéciales de nuit sur terre sont vraiment un grand moment, en réalité, il faudrait des phares sur les portes. Si à cela tu rajoutes de la pluie et du brouillard, tu es vraiment dans un autre monde ! Le coin où nous roulons la nuit est tellement paumé que même les faisans, pourtant en quantité impressionnante, ne sont plus de la partie !”
Au final, quel bilan tires-tu de cette deuxième année en mondial ?
“Nous sommes évidement très déçus de notre campagne WRC2. Nous avons connu beaucoup trop d’ennuis mécaniques (abandons au Monte Carlo, Portugal, Corse, Allemagne), En Espagne où nous espérions un bon résultat, notre course fut troublée par un tas de soucis mécanique. Nous avons eu des soucis récurrents de différentiel nous faisant passer de 2 à 3 roues motrices. Aucune ES n’a pu se dérouler selon nos plans. Avec Benj nous étions vraiment frustrés. D’un autre côté, cela nous forge encore un peu plus le caractère et ne jamais lâcher le morceau reste notre maître mot.”
Sitôt revenu du Pays de Galles, tu as retrouvé la Citroën C3 R5 en essais. Peux-tu nous raconter une journée « typique » de développement avec cette voiture (timing, relation avec les ingénieurs, roulage) ?
“Ce fut un peu la course pour quitter Chester et rejoindre Barcelone mais on a réussi !! L’équipe de développement de la nouvelle voiture est vraiment dynamique et compétente, il y a une très bonne ambiance de travail et tout le monde va dans le même sens.
De manière générale, nous arrivons sur place le matin tôt, effectuons les reconnaissances (entre 1 et 2 passages) puis nous attaquons par quelques runs successifs afin de bien connaitre la base. Par la suite nous échangeons avec Olivier Marozeli ou Jean Francois Grand Claudon sur notre ressenti dans la voiture. A partir de là, ils prennent les acquis de la voiture et vont dans une direction de travail. Il arrive quelques fois qu’ils montent à mes côtés en fin de séance. Généralement nous roulons de 8h à 18h avec une pause d’une heure le midi.”
Après avoir brillé sur asphalte en France, mais aussi en WRC-2, tu restes encore en retrait sur la terre. Est-ce qu’un programme en championnat de France Terre pourrait être judicieux en 2018 ?
“Il est évident que nous avons encore du boulot sur cette surface mais nous ne sommes pas loin de la vérité. Pourquoi pas un championnat de France terre, aujourd’hui je ne suis pas en mesure de refuser tel ou tel programme ! J’irai là ou on me propose d’aller et avec le plus grand plaisir !”
A-t-on une chance de te voir officiellement engagé par Citroën avec cette C3 prochainement ?
“J’y travaille activement, cependant je ne suis pas à la place de Citroen et je ne connais pas actuellement leurs envies pour les programmes de 2018. Ce qui est sûr est que nous resterons fidèles à la marque comme nous l’avons fait ces dernières années.”
bravo de rester fidèle à la marque , voici un vrais homme , je suis avec vous .je vous souhaite bonne chance et vive citroen .
Félicitation pour ce titre de Champion de FRANCE bien mérité, mais ce qui serait sympa, c’est de te retrouver sur le Championnat Terre, qui à bien besoin de leaders pour son image. Et pourquoi ne pas jouer les deux championnats nationaux, comme JMC !! Beau défit, non !?