Au Rouergue le week-end dernier, Alexis Sirmain a crevé l’écran au volant de sa Peugeot 106 F213, se classant à une splendide dixième place au scratch, notamment derrière sept voitures de la classe R5 !
Cette grosse performance du pilote aveyronnais ne pouvait pas passer inaperçue ce week-end, lui qui avait déjà terminé 13e au Rouergue en 2016. Après ce remarquable résultat, il était opportun d’interviewer Alexis pour revenir sur cette épreuve mais plus globalement sur sa carrière depuis ses débuts en 2010.
Avant de parler de ton week-end, peux-tu te présenter et notamment évoquer tes débuts en rallye ?
“Donc je me présente, SIRMAIN Alexis, j’ai 29 ans, je suis né a Rodez et originaire d’un joli petit village a 25 km Clairvaux d’Aveyron. Je suis dans la chaudronnerie et plus précisément dans la découpe laser-pliage et soudure.
J’ai débuté en rallye en 2010 en copilote de Gerard PUEL sur Mitsu evo6, puis j’ai fait 2 autres rallyes en copilote avant d’acquérir une saxo F2-13 pour débuter en pilote en 2011. Après deux saisons, nous décidons de se lancer en championnat de France junior en Trophée Twingo R1 où on dispute 5 manches, mais faute de budget, nous n’avons pu être dans des conditions optimales. A noter également qu’en 2012 nous nous sommes qualifiés pour la finale à Gap avec la saxo où nous avons abandonner a la fin de la première journée pour un calculateur défaillant !
En 2014, nous sommes donc revenus à notre petite saxo F2-13 en se qualifiant pour la finale de La Rochelle ou nous terminons 7e F2-13.
En 2015, petit tour sur une Clio f2-14 mais la conduite Renault n’était pas pour moi avec mon pire souvenir et une grosse sortie de route au rallye du Val d’Agout. Suivi du rallye du Rouergue où on casse le moteur dans la première ES ! Grâce au super rallye, on change le moteur dans la nuit et on termine le rallye ! En fin de saison, je vend la Clio et fais l’achat de la 106 à Steve ANDRE, une auto qui m’a toujours fait rêver et contre laquelle je m’étais battu a plusieurs reprises.
Avec notamment un changement de copilote, j’ai débuté avec Benjamin Gaffard , un copain avec lequel on a tout vécu, mais faute de temps et les empêchements personnels, il a laissé sa place a Rémi Nolorgues qui avait une bonne expérience en tant que copilote mais aussi pilote ! Depuis, on roule avec la 106 Maxi F2-13 sans se prendre la tête en toute décontraction. On aime les rallyes pour la convivialité et l’entraide, on ne sera jamais champion du monde. On prend les chronos comme ils viennent et quand les temps sont là c’est merveilleux, mais quand on est moins bien ce n’est pas grave, on prend un pied monstre dans l’auto et on sait qu’a l’assistance ils nous attendent avec les tripoux (spécialité aveyronnaise) pour nous rebooster !”
Pour ce rallye du Rouergue que tu connais bien, quel était ton objectif ? On rappelle que tu avais déjà terminé 13e en 2016. Avais-tu ce résultat en tête ?
“Pour ce Rouergue, notre objectif était d’être à l’arrivée ! Parce-que l’année dernière, on a cassé le moteur dans la première ES. Après notre ambition était de se mesurer à la référence en F2000, Seb’ Dommerdich. Pour la 13e place cela nous passé au dessus sachant que le plateau comportait de grosses autso et de bons pilotes engagés !”
Dès le départ, tu te positionnes dans le top 15 en devançant tous les concurrents du trophée Clio R3 et de la 208 Rally Cup. Etait-ce une surprise pour toi ?
“Etre devant les coupes le premier soir n’était pas forcément une surprise mais n’être pas loin de top pilotes était une satisfaction !”
Au final, tu termines donc à la dixième place au scratch, bien devant les formules de promotion notamment. Quels ont été tes premières impressions avec ton copilote ?
“Cette 10e place a été une grande joie et une belle récompense après tant de sacrifices et de travail ! ?Nous sommes des amateurs avec un faible budget et tenir un tel résultat est simplement magique pour nos familles et nos copains de l’assistance, nos partenaires qui nous suivent !”
Peux-tu nous parler de ton auto et de ses caractéristiques principales ?
“L’auto c’est donc une 106 Maxi F2-13 avec des trains de Saxo kit car, une boite Sadev de la 206 Super 1600 et un moteur Duquenne de 230 CV et des amortisseurs 3 voies de chez SOBEN. Nous avons remporté nos deux premières victoires l’année dernière devant notamment jean michel DACHUNA avec la 208R5 et fini deux fois second avec la 106. Nous commençons a comprendre comment ça marche et ça fait des temps !”
Quel a été ton meilleur moment en rallye et au contraire le pire ?
“Mon meilleur moment c’est notre première victoire au rallye des thermes 2017 avec la 106 et le pire moment notre mauvaise passe en 2015 avec la Clio.”
Le Rouergue n’était que ta troisième épreuve cette saison. As-tu une idée de ton programme pour la fin d’année ?
“Cette année, notre programme est “à la carte” faute de temps, je suis très occupé professionnellement mais pour la suite rien d’encore défini avec je pense des rallye régionaux dans le comité et peut-être quelques surprises….”
Ta dernière finale des rallyes remonte à 2014 à la Rochelle. La finale dans le Tarn pourrait être une bonne opportunité de revenir l’année prochaine non ?
“Oui la finale dans le Tarn peut-être une motivation pour revenir et faire plus de rallyes l’année prochaine, faire une belle finale chez nos voisins Tarnais serait sympathique et je ne doute pas de l’accueil et la convivialité qu’il va y avoir !”
LA Perf !
Super article qui apporte de la fraîcheur dans la torpeur footballistique et cycliste.
Chapeau à cet équipage qui régale le public et se régale. Je partage ce plaisir, hormis les tripoux.
Reportage qui n’est pas sans me rappeler les élucubrations d’une brave Peugeot 106 n°78 au Cœur de France 2003…
Merci RS pour cet article !
Sportivement.
bravo a cet équipage, de formidable passage ! et puis quand on lit ces lignes, on sent bien qu’ils s’amusent avant tout !! j’espere que tu reviendras sur La Rochelle un jour, histoire qu’on se batte dans la classe, bon je ne me fais pas d’illusion ! a bientot