Malchanceux l’an passé sur ce terrain, Quentin Gilbert a pris sa revanche ce week-end, terminant en boulet de canon pour finalement arracher la deuxième place face au double champion de France asphalte en titre, Yoann Bonato.
Au volant d’une nouvelle Polo GTi R5, gérée par le team italien HK Racing, l’ancien champion du monde Junior a réalisé un samedi de rêve. La veille, son départ avait été plus contrasté, même si le podium a toujours été à sa portée. Avant de grimper sur le podium final, nous nous sommes arrêtés à sa hauteur pour qu’il nous livre ses impressions sur ce week-end et sa voiture.
En plus d’être deuxième à l’arrivée, tu as été le pilote le plus rapide aujourd’hui. Tu dois être bien satisfait de ton rallye.
“Aujourd’hui, ça a bien marché en effet. On fait cinq scratchs sur les huit spéciales. C’était une belle journée, je suis vraiment content. Sur le sec, on a pu attaquer fort, sans trop prendre de risques. On a vu que c’était possible d’aller chercher Yoann à la régulière, sans être à la limite, donc on a continué. Je ne voulais vraiment pas faire d’erreurs, surtout en début de championnat. C’était un peu pareil pour lui, il n’a pas non plus sans doute pris tous les risques. Le championnat démarre bien, on fait une belle opération. Nico ne doit pas faire le championnat, donc pour nous c’est vraiment bien pour la suite, c’est comme une victoire”
Pourquoi ta journée d’aujourd’hui a été bien meilleure que celle d’hier ?
“Mon entame de rallye était un peu trop prudente, c’est sûr, entre les conditions, le grip et la voiture. Mais petit à petit, j’ai été de plus en plus à l’aise, à partir de la boucle de nuit en fait hier.”
Avec ce résultat, ton championnat est idéalement lancé. C’est quoi la suite ?
J’espère qu’on fera ce genre de résultats tout au long de l’année. J’ai toujours été très bien au Touquet, donc ça se confirme. Le Charbo, c’est un rallye que je connais moins mais que j’aime aussi beaucoup, je ne vois pas pourquoi ça n’irait pas là-bas aussi.
Peux-tu nous comparer ton ancienne Fabia avec la nouvelle Polo ?
“Tout ce qui est mécanique est identique avec la Fabia. Le moteur de la Polo est un peu plus plein, c’est mieux à bas régime. Transmissions et différentiels sont pareils que sur la Skoda. Après, ils ont sans doute beaucoup travaillé sur l’électronique mais aussi la répartition des masses. Je peux sentir aussi des différences au niveau des amortisseurs, quand c’est défoncé par terre notamment, il y a une meilleure absorption des chocs. Globalement, je suis plus à l’aise dans le rapide, et le moteur fait plus de bruit et j’aime bien ça.“
Ta voiture semble intacte à l’arrivée, ce qui est très rare. As-tu eu quelques problèmes quand même ?
“Non rien, un petit tout-droit cet après-midi mais sans avoir besoin de mettre la marche arrière. Je n’ai rien abîmé, rien touché, la voiture n’a pas eu une alerte ou quoique ce soit. Mais j’ai fait un petit rétro quand même (rires). Je remercie le team HK Racing qui m’a fourni une caisse au top. Mes ouvreurs aussi qui étaient Thibaut Habouzit et Cendrine Ruel. Ils ont été très professionnels et cela m’a permis de rouler sans me poser trop de questions.”
Les gars qui sont sur le podium avec toi, iront au Tour de Corse dans deux semaines. N’est-ce pas trop rageant pour toi qui a aussi connu le WRC-2 ?
“Je vais regarder ça de près. J’aurais forcément un peu d’amertume en les voyant, mais c’est comme ça. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir finir la saison, donc ce n’est pas utile de me concentrer là dessus. Il nous faut des résultats pour créer une dynamique positive et continuer.”