Neuville : “Ma voiture était parfaite”

Pour conquérir cette deuxième victoire consécutive, le belge a été d’une régularité exemplaire, sortant très rarement du top 4 en spéciale. Même au coeur de la bataille face à Ott Tänak, alors plus à l’aise sur des spéciales rapides et larges, le pilote Hyundai n’a pas cédé, repoussant les attaques de l’estonien. Avant l’abandon mécanique de du pilote Toyota, le leader du championnat comptait une belle marge de 21s et rien ne dit que l’estonien aurait pu revenir un jour. 

A l’arrivée, Thierry a reconnu la qualité de sa voiture, à l’aise sur tous les terrains proposés ce week-end.

“Oui et non, parce que, je veux dire, les conditions ont rendu le rallye très difficile à nouveau ce week-end. Il y a eu beaucoup de changements d’adhérence. La première spéciale du rallye a été un désastre. Par contre, je peux vraiment dire que ma voiture était parfaite tout le week-end. J’avais l’impression que nous avions fait des progrès par rapport à l’année dernière. Je me sentais à 100% à l’aise dans la voiture pour gérer tout le week-end, et c’était la clé du succès ici, car nous savons tous que le rallye est très exigeant. Il y a beaucoup d’endroits difficiles, trois jours différents, trois caractéristiques différentes, des changements de météo, vous ne pouvez faire une telle performance que si vous vous sentez à l’aise et si votre équipe vous donne la voiture idéale pour le faire.”

Même après l’abandon mécanique d’Ott Tänak, le pilote belge est resté très performant grâce à une Hyundai i20 WRC irréprochable sur ce terrain et extrêmement fiable.

“Oui, c’est un signe, comme nous l’avons vu avec d’autres pilotes lors d’autres épreuves. Lorsque vous avez le bon rythme et que vous avez un bon feeling avec la voiture – et que la voiture doit évidemment être compétitive -, les choses ne sont… peut-être pas plus faciles, mais plus contrôlées et c’est ce que j’ai pu faire tout le week-end. Nicolas et moi nous sentions tous les deux à l’aise et la voiture faisait exactement ce que je voulais. C’est pourquoi nous avons eu un pilotage assez sûr mais très rapide tout au long du week-end.

Notre voiture est très fiable. C’est une voiture très solide dans des conditions difficiles, comme nous l’avons vu lors de nombreux autres événements. Et depuis que Hyundai est arrivé en WRC, ils ont toujours été costauds dans les épreuves cassantes, mais je peux simplement dire qu’elle était très fiable et que c’était très amusant de conduire ce week-end.”

En ce qui concerne le rallye du Chili par contre, le belge a forcément moins de certitude et devra tout découvrir.

“Je sais très, très peu de choses, pour être honnête. Je sais où se trouve le Chili, je sais aussi où je prendrai l’avion… À part cela, je n’ai pas encore d’informations. Comme je le dis toujours, je prends rallye par rallye, et c’est pour cette raison que je vais me concentrer sur le prochain rallye dans quelques jours.”

A sa droite, Nicolas Gilsoul reconnaît avoir connu un week-end assez tranquille finalement, dans un environnement très connu de tous.

“Le sentiment est un peu étrange sur ce rallye parce que nous sommes tellement habitués à tout savoir à chaque endroit. Lorsque je vérifie le road book ou la carte, je peux fermer les yeux et voir dans ma tête où il se trouve. Et là, au Chili, il faut tout découvrir car tout est nouveau. Mais j’aime beaucoup le défi, donc c’est bien aussi.”