Encore une fois, et ce depuis fin mars, Sébastien Ogier s’est arraché pour grimper sur le podium au volant d’une Citroën C3 WRC au potentiel encore douteux.
Lourdement handicapé par sa position sur la route le premier jour, le français a pourtant alors signé sa journée la plus convaincante, étant notamment dans le rythme de Thierry Neuville, 3e au départ. Le lendemain, le pilote Citroën a peu à peu lâché du temps, et ses deux roues de secours embarquées le samedi après-midi n’auront rien changé. Ce dimanche enfin, le gapençais a baissé les bras face aux hommes de tête avant de se réveiller au bon moment, dans la Power Stage.
“Il s’est passé beaucoup de choses ce week-end. Je suis satisfait, cependant, en ce moment. Je m’attendais à ce que ce soit un week-end difficile. Le Portugal était plus sec que je ne l’ai jamais vu ici. Ma position de départ était compliquée, mais nous avons combattu tout le week-end et je suis heureux pour les points. Les progrès réalisés lors des tests avant le rallye ont été confirmés et nous avons fait un pas dans la bonne direction, même s’il n’était pas facile à voir.”
La plupart du temps, nous partions tôt dans les spéciales. J’étais premier sur la route vendredi et je partais tôt les jours suivants. J’ai eu une bonne Power Stage dans des conditions comparables aux autres. Si quelqu’un m’avait dit que je pouvais prendre 20 points ici, j’aurais signé pour moins que cela. J’aurais pris 15 peut-être. Un point négatif, c’est que j’ouvrirai la route en Sardaigne. Aucun pilote ne veut faire ça, mais c’est comme ça.”
Avant d’évoquer des tactiques sournoises d’Andrea Adamo, Sébastien Ogier a accepté les tactiques plus classiques opérées par Hyundai sur les ordres de départ.
“En ce qui concerne les tactiques, il n’ya rien à dire, vous ne pouvez pas dire que vous ne pouvez pas le faire. Mes chances diminuaient encore, mais j’ai continué à attaquer et à faire mon travail et j’ai fini sur le podium.”
Evoluant encore dans des conditions différentes de ses adversaires, le sextuple champion du monde a rapidement cédé face à Thierry Neuville, positionné onze secondes devant lui avant le démarrage de la journée. Dans la Power Stage par contre, le français a pu s’élancer en dixième position, son meilleur ordre de départ de tout le week-end…et cela a payé !
“Onze secondes, ce n’est pas beaucoup (au départ dimanche matin). Ma stratégie était de ne pas abandonner tout de suite aujourd’hui. Nous avons parlé des deux voitures à l’avant qui partaient derrière moi depuis le début, ce qui a rendu les choses encore plus difficiles pour nous. Mes coéquipiers ont eu un accident et nous avons commencé dans une position encore plus éloignée des autres. Je ne voulais pas prendre plus de risques. Ensuite, j’ai décidé d’attaquer sur la Power Stage et c’était une excellente idée. Et puis j’ai reçu le cadeau d’être ici avec vous grâce à Kris.”
Sur la même ligne que son coéquipier, Julien Ingrassia espère que les prochaines bagarres se disputeront normalement alors que le combat au championnat pourrait être aussi intense que l’an passé.
“Les conditions étaient difficiles et nous ferons face à un autre défi majeur en Sardaigne. Nous allons avoir de belles bagarres, à condition que les combats se déroulent normalement et que tout le monde puisse en profiter – vous, nous et les spectateurs. La saison sera la même que l’année dernière. L’an dernier, nous nous sommes battus jusqu’à la dernière spéciale du dernier rallye. Voyons si cela continue ainsi. Les autres rallyes comme la Finlande et l’Allemagne sont assez différents maintenant et ce sera très intéressant.”
Un commentaire intéressant de l’ingénieur voiture de Seb Ogier (source site interne Citroen sport) Thomas Breton, l’ingénieur d’exploitation de Sébastien Ogier et Julien Ingrassia, revient sur l’incroyable performance réalisée par son équipage à l’occasion d’une première journée conclue à une cinquième place presque inespérée… « Avec ce qui nous attendait ce week-end en termes de balayage, nous avions particulièrement axé notre travail, lors de nos essais préparatoires, sur l’optimisation de l’équilibre en conditions de faible grip. Et hormis la première ES du vendredi, où il leur a sans doute fallu prendre la mesure du degré de pollution, Seb et Julien… Lire la suite »
Est ce moi qui ai raté des sujets? J’ai l’impression qu’on entend très rarement Lappi en interview non?
Du peu que j’en ai vu, il avait l’air plus heureux avant d’aller à la faute. Ca confirmerait la meilleure santé de la C3 et que Lappi est en rémission.