Tänak : “Assez intense tout le week-end”

En conférence de presse, le pilote estonien a pu exprimer toute sa satisfaction d’avoir réussi un tel week-end, malgré une concurrence bien plus coriace que l’an passé, et une position de départ défavorable vendredi.

“Avec trente points, c’est un week-end parfait. Je dois dire que cette année, cela a été beaucoup plus difficile que l’an dernier. Tout d’abord, vendredi, il y avait vraiment un très gros travail à faire. Lors des reconnaissances, les conditions ne semblaient clairement pas en notre faveur, mais je me suis vraiment battu toute la journée vendredi. Ensuite, je dois dire que j’étais peut-être à court d’énergie et que j’étais très frustré de ne pas être dans le top trois vendredi soir. J’étais tout de même en contact avec les trois gars de devant. Samedi matin ensuite, nous nous sommes bagarrés avec mes coéquipiers. Spéciale par spéciale, le rythme augmentait et la pression était forte. Je dois dire que pour faire l’écart, il a fallu vraiment que j’attaque au maximum. Quand malheureusement Jari et Kris ont eu des ennuis, j’ai réussi à m’échapper. Peut-être que grâce à ce gros effort, nous avons réussi à augmenter un peu notre écart par rapport à Esapekka. A la pause déjeuner, nous avions un peu de répit et, je dois dire, que depuis samedi midi, Esapekka faisait un très bon travail. Il était sur un rythme soutenu, mais heureusement, nous avions la performance pour suivre son rythme. J’ai pris pas mal de plaisir mais c’était assez intense tout le week-end.”

Avant l’ES14, la bagarre était splendide avec les trois Toyota regroupées en seulement six dixièmes. Mais ce chrono aura été le tournant de cette épreuve.

“Je crois que j’ai pu me relâcher pour la première fois après Kakaristo (E14), là où Jari crève et que Kris a son problème, à ce moment là nous avons fait un écart. Depuis vendredi matin, ça se jouait à la seconde, je pense que l’écart n’était jamais supérieur à une seconde, donc c’était toujours très serré. Si vous avez soudainement quatorze secondes, alors c’est comme le jour et la nuit, c’est une différence énorme. Bien sûr, cela a changé notre approche immédiatement. Néanmoins, si vous avez déjà longtemps attaqué un jour et demi, vous êtes toujours dans un rythme effréné. Même si vous vous relâchez un peu, le rythme reste élevé. Nous étions définitivement sur un rythme plus sécuritaire à partir de là.”

Avec désormais 22 points d’avance sur son plus proche poursuivant au championnat, en l’occurence Sébastien Ogier, l’estonien peut forcément aborder les prochains rendez-vous avec confiance, surtout après avoir remporté les deux épreuves à venir l’an passé, même s’il se méfie évidemment de la concurrence.

“Nous sommes impatients d’attaquer la suite. Nous avons vu ce week-end que nos adversaires ont accéléré leur rythme. Je dirais surtout que Hyundai était très fort ce week-end. Normalement, ils auraient dû avoir du mal ici, mais leur rythme était impressionnant, nous devons donc continuer à progresser. Pour le moment, je pense que nous sommes encore un peu supérieurs, nous devrions donc avoir le rythme nécessaire, mais vous savez, nous avons encore cinq courses à faire. Bien sûr, il ne sera pas facile de battre ces gars-là. Thierry et Séb, je les connais suffisamment pour savoir qu’ils vont tout donner jusqu’au bout. Plus ça devient tendu, plus ils commencent à mettre la pression, alors nous devons continuer à travailler. Nous savons quel était notre état après la Sardaigne, mais je crois que ce week-end là nous donne une motivation supplémentaire à l’équipe. J’espère que tout le monde va travailler très fort et moi aussi.”

À sa droite, Martin Järveoja a évidemment pris beaucoup de plaisir dans la Yaris, notamment dans la spéciale de Kakaristo où la paire estonienne a réalisé la plus grosse différence du rallye.

“Gagner est toujours un sentiment agréable, mais ce fut un week-end assez incroyable. Aucune erreur, un week-end parfait.

Nous n’y pensions pas au début du rallye. Nous essayons juste de rouler avec notre propre rythme et de voir ce que ça donne. Je voulais également souligner cette spéciale de Kakaristo mentionnée par Ott samedi. C’était vraiment agréable d’être assis dans la voiture. À la fin de la spéciale, j’ai dit que c’était de cette façon que nous devions rouler dans la spéciale. C’était un bon sentiment.”