Ogier : “J’étais prêt à me battre jusqu’au bout”

De retour au parc d’assistance, la déception prédominait logiquement pour le gapençais après des débuts encourageants.

“C’est décevant de perdre comme ça. C’est d’autant plus décevant que le premier temps était encourageant. Les sensations étaient bonnes et avec l’humidité du sol, il n’y avait pas ou quasiment pas de balayage. Notre choix de pneus était clairement le bon, et les sensations étaient bonnes mais pas parfaites.

Au moins l’intention était là, j’étais prêt à me battre jusqu’au bout. Nous avons eu un bon départ dans la première spéciale et dès la suivante, quasiment sur la ligne de départ, j’ai senti quelque chose d’étrange et la direction est devenue plus lourde et c’était de pire en pire. Après 3 km, j’avais complètement perdu la direction assistée. Je suis content d’être là. J’ai mal aux bras et aux mains, j’ai des ampoules qui vont arriver et qu’il va falloir surveiller. »

Avec un dernier chrono de 38 km à disputer ce matin malgré ces nombreux problèmes, le français a bataillé pour rejoindre l’arrivée, mais sans jamais penser à renoncer.

“On ne sait pas encore vraiment la raison de ce problème. On a commencé par perdre la direction assistée, puis le passage des vitesses et le différentiel. Ce genre de voitures n’est pas vraiment pas conçue pour rouler sans direction assistée, c’est vraiment un sacré défi. Je suis content (ce n’est pas le mot, on va dire presque) d’être ici après avoir ramené la voiture sans direction assistée. Les routes étaient sinueuses et étroites, ça ajoute à la difficulté.

Dans tous les cas, on reste des professionnels, à essayer de retirer des choses positives de chaque situation. Pour l’instant, c’est évident que c’est la déception qui prédomine. Pour l’asphalte, on verra après.”

Malgré le passage à l’assistance ce midi, Sébastien n’est pas sûr de retrouver une voiture au même niveau de performance qu’au départ.

“Nous ne sommes pas encore sûrs de pouvoir réparer, a voir en fonction d’où provient le problème hydraulique. ON pourrait être obligés de rouler avec la boîte asphalte et ce serait loin d’être idéal donc nous ne sommes pas pas sûr d’avoir une voiture à 100%.”

Travaillant sur sa voiture en liaison, en compagnie de son copilote, Sébastien n’a pas réussi à trouver l’origine du problème malgré de nombreux efforts.

“C’était compliqué de diagnostiquer d’où venait le problème, on a essayé de vérifier autant que possible les connecteurs. La crémaillère est quasiment invisible, il faut enlever le protège-carter et cela prend du temps…que l’on avait pas.”

Et pour résumer son état d’esprit, Sébastien Ogier a sans surprise dit (quasiment) adieu au titre.

“Bien sûr, j’aurais aimé me battre plus longtemps, mais c’est comme ça. Nous avons une petite chance de marquer des petits points maintenant, cela signifie que le titre est quasiment mort.”