A.Fourmaux : “Bien terminer la saison”

Pour commencer, le pilote nordiste va rouler dès ce week-end en Angleterre avec sa Ford Fiesta R5, avant d’enchaîner en France (29-30 août) et en Estonie (4-6 septembre).

Au moment d’entamer cette deuxième partie de saison, nous l’avons contacté pour faire un point sur sa situation après cette période d’inactivité très particulière.

Avec la reprise des rallyes, on te retrouve Adrien avec un planning très chargé et cela commence dès ce week-end. Comment ça va ?

“Très bien. Je suis chez M-Sport depuis ce matin. J’ai pu profiter d’une exemption pour venir ici en Angleterre grâce à la FIA et la fédération anglaise.

Depuis ce midi, j’aide l’équipe à remonter la Fiesta que j’ai “cassé” au rallye de Rome fin juillet. C’est une initiative de ma part par rapport à mon erreur et cela me permet en plus d’apprendre encore des choses sur la voiture. Je les aiderai encore demain. Ensuite, je dois disputer le M-Sport Return to Rally Stages avec cette Ford Fiesta. Le shakedown jeudi, les vérifs et les reconnaissances vendredi, puis la course le samedi. Le but sera avant tout de remonter dans la voiture et reprendre le rythme. Il y a pas mal de WRC au départ donc on verra ce que ça peut donner.”

Comment s’est passé toute cette période sans rallye pour toi ?

“Pendant les trois premières semaines, j’ai vécu dans la maison de mes parents. J’avais accès facilement à l’extérieur  et j’ai pu continuer à m’entraîner dans de bonnes conditions. Ensuite, j’ai travaillé pour un transporteur pendant plus de deux mois (Abeille Rush). Déjà pour gagner de l’argent, comme tout le monde, mais aussi pour me rendre utile et rester actif. J’ai suivi une formation à distance au tout début et j’ai été opérationnel très vite. Sinon, pas mal de simulateur pour rester connecté au sport auto mais au bout d’un moment, on s’en lasse petit à petit.

Et début juillet, j’ai repris le cours normal de ma saison avec la préparation du rallye de Rome, manche du championnat d’Europe.”

Justement, revenons rapidement sur ce Rally di Roma Capitale avec une sortie dès la deuxième spéciale. Avec le recul, quel est ton regard sur ce rallye ?

“Cela a été une déception pour tout le monde. Cela faisait quatre mois que l’on attendait de remonter dans l’auto. C’est bien sûr mon erreur. Même si cette longue pause n’explique pas tout, bien entendu, cela n’a pas aidé, d’autant plus sur asphalte où la moindre petite erreur peut se payer chère.

Pour autant, il ne faut pas tout changer. Dans le rapide, je dois notamment évoluer. Cela me rassure de raser les bords mais je dois accepter de me décaler un peu dans le rapide, notamment pour éviter les crevaisons. Ce n’est pas une énorme erreur mais elle est lourde de conséquences.

Après l’accident, nous nous sommes expliqués avec l’équipe, c’était évidemment décevant pour chacun. On a vite réfléchi à trouver des solutions pour ne pas que je refasse une telle erreur. Je comprends tout à fait la réaction de Richard Millener, le directeur de l’équipe. Rien n’a pu être montré par rapport aux performances de la voiture.”

Et dans un peu plus d’une semaine, tu roules en championnat de France des rallyes Terre en Lozère. Pourquoi ?

“Pour préparer la reprise du WRC-2 en Estonie et me donner plus de chances de bien faire ! Cette participation a été permise grâce à mes partenaires Yacco, Michelin et M-Sport et vient d’une idée commune. Je vais en plus retrouver une épreuve qui m’avait permis de devenir champion de France Junior.

Après la Lozère, on va rapidement se tourner vers l’Estonie pour notre prochaine manche WRC-2 avec l’objectif de bien terminer la saison. On fera un test COVID avant de partir, un autre en arrivant là-bas et un troisième pendant l’épreuve.”

Trois rallyes en trois semaines, c’est plutôt pas mal pour une reprise ! 

“Mais ce n’est pas tout. En revenant d’Estonie, je vais participer aux 24h de France du côté de Paris, une manche du championnat d’endurance tout terrain. Ce programme était prévu en début d’année et cela n’a pas changé. Je roulerai avec un SSV que je partagerai avec mon frère Maxime et avec le patron du team. On devrait bien s’amuser avec des relais d’environ 2h30.”