Pour la quatrième fois en autant de rallyes disputés cette année en WRC3, Yohan Rossel est monté sur le podium final, remportant même sa deuxième victoire de la saison lors du rallye de Sardaigne après un rallye parfaitement maîtrisé.
Nettement en tête du championnat WRC3 après quatre épreuves, le français va devoir encore travailler dur pour s’assurer de terminer la saison, toujours avec une Citroën C3 Rally2 gérée par l’équipe Saintéloc Racing. Dans cet interview, l’ancien champion de France des rallyes Asphalte revient avec nous sur ce week-end très réussi en Sardaigne, mais également sur ses perspectives de deuxième partie de saison.
Un rallye tout simplement parfait pour toi, tu confirmes ?
“Ce n’est jamais parfait car nous ne sommes pas 1er RC2 à l’arrivée, on a encore du boulot pour ça. Mais oui, je suis très content de la performance globale avec une superbe équipe autour de moi et Alex. On a fait beaucoup de sacrifices pour en arriver là et c’est super de voir que cela paye.
Je n’ai eu aucun problème sur la voiture, on a “simplement” eu une crevaison lente. Dans les spéciales compliquées, on a pas fait les fous pour éviter les erreurs. Dans celles que je connaissais mieux, j’envoyais des watts pour tenter de faire la différence. Bizarrement, même après deux participations sur cette épreuve, je découvrais encore quelques spéciales.
Au final, on prenait 2/3 dixièmes au kilomètre face aux meilleurs du WRC2 au premier passage, et nous étions beaucoup plus proches pour le deuxième passage. C’est assez flatteur, et encore une fois, c’est bon de voir quand les sacrifices sont payants.”
En Sardaigne, on évoque souvent que les concurrents effectuent de très nombreux changements de réglages entre chaque spéciale. C’est ton cas ?
“Oui, il y a beaucoup de modifications en effet, bien plus qu’au Portugal, où on a peut-être été un peu juste sur ce côté là. On a bien débriefé après les reconnaissances avec mes ingénieurs et cela a très bien marché. Je suis super bien entouré avec Thomas Breton mon ingénieur et une super équipe Saintéloc Racing.
Pour résumer, on peut jouer sur la hauteur de caisse et les clics d’amortisseurs comme souvent, mais aussi les barres anti-roulis avant et arrière où nous avons trois crans possibles. En gros, on prend 8 min pour effectuer les manipulations et nous n’avons pas beaucoup plus de temps à disposition de toute façon. Avec mon équipe, j’ai la chance de faire un peu de mécanique de temps en temps, et ça aide forcément. Attention, je suis loin d’être un mécano et heureusement !”
Quelle est la suite de ta saison ? Est-ce que tu es assuré de finir la saison ou ça reste très compliqué ?
“Je n’ai aucune certitude pour la suite de la saison. On travaille tous pour trouver le budget et continuer ce championnat que nous menons. En fonction du budget, on verra ce que l’on peut faire en terme de calendrier mais nous avons en tête de faire Ypres, Grèce et Espagne.
Citroën et la FFSA sont avec moi depuis mes débuts, j’ai quasiment toujours été en Equipe de France, et c’est toujours un soutien très important pour moi. Malgré tout, la dure loi de ce sport reste de trouver le budget, on le sait.
Mes partenaires privés existants font tout pour me permettre de rouler et nos résultats confortent tout le monde pour continuer.
En WRC2/WRC3, les constructeurs investissent pour briller et c’est une très bonne chose pour les pilotes. Cette année, je veux me battre pour le titre WRC3, puis j’espère passer en WRC2 l’année d’après si c’est possible !”
En RC2, tu étais encore une fois confronté à Adrien Fourmaux, ton compère de l’équipe de France FFSA. Que penses-tu de sa progression ?
“Adrien est clairement sur une bonne dynamique. J’espère vraiment me battre face à lui dans le futur dans la catégorie reine, mais je crois qu’il a bien plus de chances que moi que cela arrive prochainement (rires). Il a la chance de beaucoup rouler et je suis content de le voir progresser ainsi, notamment en tant que membre de l’équipe de France.”
Qu’as tu pensé des pneumatiques ?
“Aucun problème particulier pour nous, on a bien géré notre stock pneumatiques en gardant 4 tendres pour le dernier jour, donc le quota pneumatiques était bon pourquoi. Au Portugal par contre, nous n’avions pas réussi à faire fonctionner les durs et c’était plus compliqué en réutilisant souvent des tendres usés. Entre les deux épreuves, on a travaillé dur pour comprendre ça et on a pu s’adapter.”
Après cette grosse activité en WRC, te voilà prêt à partir pour le rallye de Vosges Grand Est avec ton équipe. Quel est le programme ?
“On fait rouler trois voitures cette semaine avec deux jeunes pilotes en 208 Rally Cup (Réhane Gany et Hugo Loubel), et aussi une en championnat de France Junior avec Sarah Rumeau. Elle a fait un super Touquet et on espère qu’elle va être en mesure de marquer des premiers points. L’absence de shakedown rend les choses un peu plus compliquées pour mon équipe mais on sera prêt !
De mon côté, je vais être là pour apporter mon expérience du terrain sur un rallye que j’ai pu faire dans le passé. Je pense notamment à des conseils au niveau des choix de pneus.”
Que ça fait plaisir de voir des jeunes de l’équipe de France en haut des classements. vraiment content pour lui.
J’ai une pensé pour Ciamin et son week-end de galère, courage à toi.
Bravo Yohan pour cette performance mais il y à un truc que je ne comprends pas en ayant le soutien de la FFSA et de Citroen il faut encore trouvé un budget . Si on peut m’expliquer Merci .