Ce week-end au Portugal, Yoann Bonato a poursuivi son calendrier très dense en disputant une épreuve ERC au milieu de deux manches du championnat de France Asphalte.
Sur ce nouveau rallye du calendrier, le Rally Serras de Fafe e Felgueiras, le pilote des 2 Alpes a découvert un terrain très exigeant, disputé en plus sous une météo très délicate entre brouillard et pluie ! Huitième du classement à l’arrivée, le français aura notamment été touché par deux crevaisons lors de la même boucle, parvenant tout de même à signer quelques chronos dans le top 5.
Avant d’arriver à Antibes pour la prochaine manche du championnat de France Asphalte, Yoann s’est confié dans sa chronique habituelle.
En cette période, les rallyes ERC s’enchaînent et de nouvelles difficultés également. Tu as encore vécu un sacré week-end au Portugal dans des conditions très particulières et parfois mêmes épouvantables ! Peux-tu nous décrire un peu ce que tu as pu vivre ?
“Oui vraiment des conditions de dingue ! Les plus expérimentés de la course disent ne pas avoir vu de telles conditions depuis 2001… Bref ce fut encore une étrange expérience ! Mais ce fut tout de même une belle expérience. Parfois, il y avait tellement de boue dans les dévers que la voiture s’embarquait toute seule à très faible vitesse et nous avions beaucoup de mal à repartir. C’est pourtant une 4 roues motrices ! Je n’imagine même pas les 2 roues dans ces conditions de fou. Ajoutez à cela, un brouillard à couper au couteau, de la pluie incessante… Bref un truc de fou. Heureusement le dimanche était bien plus agréable.”
Du côté des performances, tu termines au 8e rang final mais tu as subi deux crevaisons dans la même boucle. N’est-ce pas trop rageant ? Est-ce que vous avez pu comprendre ces crevaisons par la suite ?
“Les crevaisons sont toujours rageantes sauf lorsqu’elles sont méritées. La première est arrivée 10 kilomètres avant la fin du chrono à l’arrière-droit, celle ci fut lente et vraiment inexplicable. La seconde arrive plus brutalement, 2 kilomètres avant la fin du chrono suivant. Dans une section rapide, à l’intérieur des rails, j’en senti un fort contact dans les roues. Probablement une marche était entrain de se former, une sorte de dalle qui devait montrer petit à petit le bout de son nez. Le granite portugais est très robuste, le pneu n’aura pas eu son dernier mot. Fort heureusement, nous avions emmené 2 roues de secours. Sans cela nous aurions du abandonner car le routier suivant pour retourner au service faisait plus de 100 km.”
Tu viens de disputer le dernier rallye terre de ta saison. Que penses-tu de ta progression en cours d’année ?
“Nous avons encore des choses à améliorer c’est évident. Mais notre progression est constante. Nos temps aux Açores étaient bons et certaines sections sont plutôt très bonnes ici au Portugal. Il me manque encore un peu de régularité dans les chronos pour venir accrocher plus régulièrement de bons temps. L’important de cette année était de faire toutes les épreuves afin d’emmagasiner un maximum d’expérience. Hormis les Acores, le contrat est rempli. A nous de concrétiser l’an prochain par un vrai résultat.”
Cette semaine, tu enchaînes avec le rallye Antibes Côte d’Azur. Contrairement aux rallyes précédents, tu as eu beaucoup moins de réussite sur cette épreuve même si tu es monté par deux fois sur le podium. Est-ce que cela te donne une motivation supplémentaire de gagner une première fois ou seul le championnat doit compter ?
“Cette année est très serrée en terme de points mais nous ne sommes plus dans l’obligation de gagner pour remporter le championnat. Si je sens que la victoire est à notre portée, nous ne nous en priverons pas. Dans le cas contraire, il nous faudra penser en priorité au championnat. Je pense qu’Eric sera très rapide sur cette épreuve, Quentin probablement aussi. Quoi qu’il arrive le rallye sera encore une fois très disputé !”
Alors que la météo devrait être bien ensoleillée pour ce week-end, as-tu des spéciales préférées sur cette épreuve ?
“Visiblement, le parcours est beaucoup modifié cette année, nous allons donc découvrir pas mal de chronos mais il reste les classiques tels que Bleine ou Gréolière. Ces ES ont fait par le passé la légende du Monte Carlo. Ce sont des chronos mythiques pour le sport automobile.”
Super Bonato garder la motivation avec des rallyes en ERC décevant il faut vraiment avoir la passion .