Le week-end dernier, deux rallyes étaient au programme avec les nationaux de la Côte Fleurie et de Bordeaux Aquitaine Classic.
Engagé en Gironde au volant d’une Peugeot 208 Rally2, Nicolas Radet a décroché une très belle 5e place au scratch, gagnant du même coup sa classe R2 mais aussi le groupe FRC4 pour seulement sept dixièmes !
Comme pour chaque “perf’ du week-end”, nous avons pu revenir sur cette performance avec le pilote “récompensé” ce week-end.
Peux-tu te présenter et nous parler un peu de tes débuts en rallye ?
“Bonjour à tous, je m’appelle Nicolas RADET, j’ai 29 ans et je suis mécanicien dans le Sport auto depuis 2010. J’ai fait mes études au lycée Henri Laurens à la section Compétition, puis j’ai ensuite travaillé chez Peugeot Sport pendant 5 ans, et depuis je suis à mon compte freelance où je fais pas mal de circuit en GT3, ELMS et WEC.
J’ai débuté en rallye en 2011 au volant avec une Clio rs GrN que j’ai ensuite vendu pour passer sur une C2 R2 Max, et maintenant depuis 2018, j’évolue à bord de la 208 R2.”
Quels étaient tes objectifs au départ de cette épreuve ?
“Il n’y avait pas forcément d’objectif, mis a part voir l’arrivée, cela était une reprise pour moi depuis fin août dernier au rallye du Pays Basque. Je n’avais pas repris le volant donc le but était d’y aller crescendo et de reprendre mes marques. J’avais tout de même l’envie de gagner la classe. Comme tout compétiteur, j’y vais pour le plaisir, mais j’ai aussi l’esprit de la gagne donc j’aime me battre aux avant-postes, ça fait toujours plaisir.”
Rapidement, tu te retrouves en bagarre avec Lionel Mesnager et Aurélien Pion pour le gain du groupe FRC4 et une belle 5e place au scratch. Quel était ton avis sur ta première journée ?
“Nous étions bien sûr contents d’être à cette position au premier soir, à seulement 1 seconde de Lionel et 4 d’avance sur Aurélien. Mais nous savions que par rapport au profil du deuxième et troisième chrono, qu’il nous manquait de la puissance pour rivaliser et cela allait être dur de contenir l’avance et donc de reprendre du temps sur nos concurrents. Il ne fallait rien lâcher pour la deuxième journée.”
Le lendemain, la bagarre continue et tu t’imposes finalement pour seulement sept dixièmes sur Aurélien Pion. En tant que pilote, on rêve justement de vivre ce genre de bataille à chaque week-end, je me trompe ?
“Effectivement, c’est le genre de bagarre que l’on rêve de vivre tous les weekends, de se battre aux avant-postes à coup de dixièmes, c’est d’ailleurs pour cela que l’on aime ce sport, dépasser ses limites pour aller en tirer le mieux . Ce week-end, c’est ce qu’il s’est passé. Il n’a fallu rien lâcher jusqu’au dernier kilomètre et être récompensés par cette victoire du groupe FRC4, c’est vraiment génial de vivre des moments comme celui-ci.”
Est-ce l’une de tes plus belles performances jusque là ?
“Je ne dirai pas l’une de mes plus belles performances, mais elle en fait partie bien sûr au vue du plateau de départ et du résultat final. Je pense que mes plus belles performances resteront pour le moment ma 3eme place au Rallye du Béarn et ma 3eme place au Rallye du pays basque, cela restent des podiums scratchs.”
Est-ce que tu as une idée assez claire de ton programme 2022 ?
“Pour le moment rien, n’est trop défini mis a part certains rallyes que je ne veux pas rater comme les rallyes à domicile (Béarn et Pays Basque). On risque tout de même de me revoir au Saint-Émilion et j’aimerais cette année refaire un peu de championnat de France, il me manque le Touquet, Antibes, Rouergue, Mont Blanc et les Vosges pour boucler tous les rallyes du Championnat, donc c’est possible que l’on me voit sur 1 ou 2 de la liste cette année. Mais priorité au boulot, donc pour le moment le calendrier reste bien flou.”
Pourquoi avoir fait le choix de cette Peugeot 208 R2 ? Quelles sont ses caractéristiques principales ?
“Le choix de la 208 était la logique après la C2 R2 Max. Je ne voulais pas griller les étapes et continuer d’apprendre avec une voiture qui est bien évoluée sans trop de puissance. À ce jour, je roule encore avec car c’est une voiture avec la quelle je prends énormément de plaisir et qui a un coût assez faible en entretien et qui reste fiable surtout.
Comme beaucoup, j’aimerais bien sûr goûter à plus gros, mais financièrement il y a un trou entre le budget d’une 208R2 et une nouvelle génération sachant que je veux rester dans le Groupe R. Donc on patiente et on continue de rêver jusqu’au jour ou j’aurais l’opportunité.
Par cette occasion, je voulais vous remercier déjà pour m’avoir contacté en tant que perf du weekend, ça fait toujours plaisir. Mais je voulais surtout remercier tous mes copilotes avec qui j’ai pu rouler jusqu’à présent (car on parle souvent du pilote, mais la performance, on l’a créé à deux, et les copilotes y contribuent souvent bien plus qu’on ne le pense, donc merci à eux). Je voulais remercier également mes parents qui sont toujours là pour me soutenir sur les épreuves et un dernier remerciement pour tous mes partenaires qui me suivent depuis mes débuts, sans eux rien ne serait possible.”