Glisse, poussière, crevaisons, balayage, pas de doute, le WRC retrouve sa surface de prédilection, la terre, et ce, pour une série de six rallyes consécutifs (Mexique, Portugal, Argentine, Sardaigne, Pologne et Finlande).
Caractéristique principale des spéciales mexicaines, l’altitude représente chaque année la plus grosse part d’incertitude concernant ce rallye. En effet la majorité du parcours se déroule dans des zones dont l’altitude dépasse largement les 2000 mètres. Conséquence directe, une perte de puissance de près de 30 % liée au manque d’oxygène, qui oblige aux équipes et aux ingénieurs de revoir totalement chaque année les réglages des autos afin de s’adapter au mieux à cette contrainte de taille.
Cactus, sombreros et public surchauffé notamment par les chaleurs estivales (pour ne pas parler d’alcool) sont aussi de la partie pour ce premier rallye hors d’Europe qui contraste totalement avec le début de saison. Coté parcours, le rallye propose un tracé sans trop de surprises dans des paysages montagneux et arides. Seul point d’orgue cette année, cinq spéciales de plus de quarante kilomètres qui seront à coup sûr, éprouvantes aussi bien pour les mécaniques déjà fragilisées (par le manque de puissance) que pour les organismes (chaleur, effort physique et manque d’oxygène).
Coté équipages, la liste d’engagés paraît bien maigre comme trop souvent au départ des rallyes hors Europe. A noter que Chris Atkinson est le troisième pilote en autant de rallye à épauler Thierry Neuville sur la seconde Hyundai I20 WRC. Malgré son absence en WRC depuis plusieurs saisons au sein d’un team usine, le pilote australien bénéficie cependant d’une bonne connaissance de ce rallye pour y avoir participé à plusieurs reprises, la dernière en date avec l’équipe Citroën l’an passé. Connaissance du rallye dont ne bénéficient pas quatre pilotes qui découvrent pour la première fois le Mexique, à savoir, Kris Meeke, Robert Kubica, Elfyn Evans et Andreas Mikkelsen. En WRC-2, il sera intéressant de suivre l’évolution de Quentin Gilbert qui officiera au volant d’une Fiesta R5 aux couleurs de D-Mack. Il sera surtout opposé à ce qui semble être le grand favori dans cette catégorie, son coéquipier, l’estonien Ott Tanak, auteur d’une performance remarquable en Suède pour son retour en WRC après une année d’absence.
Une faute loin d’être anodine… Certes, il semble totalement hors de propos d’imaginer une seule seconde que l’erreur commise par Sébastien Ogier en Suède soit volontaire. Cela dit, cette erreur permet tout de même au pilote français, d’arriver au Mexique, en pointant « seulement » à la seconde place du championnat pilote, ce qui lui permettra, de ne pas avoir la lourde tâche d’ouvrir la route lors de la première journée du rallye (ce qui représente généralement un net désavantage, les conditions de route s’améliorant au fil des passages si le temps reste sec).
Rappelons que la FIA a modifié cette année, la règlementation concernant l’ordre des départs qui impose au leader du championnat d’ouvrir la route lors de la première journée du rallye suivant (l’ordre étant ensuite inversé en fonction du classement pour les journées suivantes). C’est donc, Jari-Matti Latvala, vainqueur en Suède et leader du championnat, qui aura donc « le privilège » de balayer pour ses petits camarades les routes de la première journée et notamment lors des deux passages dans la spéciale de El Chocolate, longue de 44 kilomètres. Pas sûr que le chocolat soit au goût du pilote finlandais…
Chronique par Arnaud Guygrand
“Retour sur terre au Mexique” : bien vu le titre, il peut s’interpréter au propre comme au figuré ! En effet, ceux qui “planent” un peu suite à la boulette d’Ogier en Suède risquent de retomber sur terre si Seb retrouve la réussite qui était la sienne l’année dernière…
Jeudi ES1 20h (1ère journée?)
Vendredi ES2 8h30 (début 2ème journée)
Ordre de départ: Latvala 1 Jeudi et vendredi ?????