Trois semaines après avoir remporté un sixième rallye Mont-Blanc Morzine, Yoann Bonato a fait de même sur les spéciales du Coeur de France, continuant ainsi sa série entamée depuis 2017.
Après une première journée accrochée avec un duel face à Nicolas Ciamin, le pilote CHL s’est rapidement retrouvé esseulé après la faute de ce dernier. Même si le titre de champion s’est envolé depuis de nombreux mois, le pilote Citroën est en train de réaliser une saison intéressante et pourrait même battre son record de victoires (5) sur une seule année.
Sixième participation pour toi au Coeur de France et une sixième victoire au bout. Comment juges-tu celle-ci avec de telles conditions ?
“Oui c’est assez incroyable d’enchaîner ici, c’est un rallye qui peut s’avérer très difficile quand les conditions météos s’en mêlent… C’était encore une fois le cas cette année, le grip change d’un virage à l’autre, aucun freinage ne se ressemble. Il faut avoir de très bons ouvreurs pour pouvoir se lâcher dans ces conditions. À ce titre, nous avons la chance d’avoir Alexandre Court Payen et Christophe Ailloud Perraud qui officient dans ce rôle depuis de nombreuses années. Ils nous mettent en confiance dans leur analyse de la route et nous faisons souvent les écarts dans ces conditions délicates. Cette année, nous avons malheureusement été aidés par les soucis mécaniques de Quentin, la sortie de Nicolas et pour finir l’abandon de William. Je ne dirais pas que c’est la plus belle mais que c’est la plus longue, sans aucune hésitation.”
Tu as eu deux journées bien différentes sur cette épreuve, tant au niveau des conditions que dans la physionomie de la course. Quelle étape as-tu préféré ?
“Évidemment la première ! La raison est simple, lorsque tu te retrouves sous la pluie à de telles vitesses pendant trop longtemps, il te faut quelques jours pour récupérer des courbatures que tu as eu à force de serrer les fesses. Il faut aussi dire que la course a pris un autre tournant dès la fin de l’ES8.”
Avec déjà quatre victoires cette saison et deux rallyes encore à disputer, ton année 2022 n’est pas si mal que ça. Est-ce que tu avais imaginé une telle réaction depuis le Rouergue ? Est-ce que quelque chose a changé finalement dans ton équipe, ton approche, ton pilotage ?
“Notre année 2022 est plutôt très bonne, cumulée aux bons résultats en ERC. Certes, le championnat n’est plus à notre portée depuis les Vosges mais l’enchaînement des bonnes courses est toujours un bon moment à vivre en équipe ! Nous n’avons rien changé dans notre approche ni dans le team. Je qualifierai plutôt ce début de saison comme un manque de réussite plutôt qu’une contre-performance. Nous avons toujours été très fidèles aux gens qui croient en nous et nous soutiennent, et ce, dans les bons comme dans les mauvais moments ! Il n’était donc pas question de tout remettre en cause.”
Alors que ta saison européenne devait être terminée, l’arrivée du rallye d’Espagne a changé tes plans. Est-ce que tes partenaires ont rapidement été motivés par cette participation ?
“C’est une très belle opportunité que nous offrent nos partenaires de finir ce championnat ERC. C’est une belle occasion pour nous de rouler en Michelin sur une épreuve qui sera aussi en WRC.
Je ne sais pas encore exactement comment va se dérouler cette course en doublure, je sais simplement que nous ne participerons pas à la dernière étape. Le rallye se terminera samedi soir alors que le WRC continuera dimanche. Notre campagne européenne 2022 est plutôt réussie et nous avons à coeur de la terminer de la plus belle des manières !”
Quels souvenirs as-tu des spéciales asphaltées de cette épreuve ?
“Notre dernière participation remonte à 2017 alors que l’épreuve était mixte. Les portions asphaltées sont justes magiques et le public toujours très passionné. Nous avons hâte d’y remettre les roues.”
Super perf. de Yoann et n’oublions pas la C 3 .Pour ce qui concerne Giordano je pense qu’il méritetait vraiment le titre de champion de France .
Ce n’est pas pour alimenter la polémique,je suit avec passion et assiduité le Cdf depuis quelques années et curieusement dans la première moitié du championnat,je me suis posé des questions sur la conformité moteur des Polos du team Sarrazin…La différence de performance (le bruit du moteur par ex.)la progression super rapide de Q Giordano…Tout ceci m’avait laissé bien perplexe!Quand aux vérifications moteur 1 mois après…pas très inquiétant pour un team bien structuré…