Y.Bonato : “L’organisation a fait un travail de dingue”

Sur un rallye des Cévennes incroyablement sec, le pilote CHL aura petit à petit construit son avance face à Hugo Margaillan, son coéquipier dans le team. À l’issue de cette épreuve, Yoann débriefe une nouvelle fois son week-end avec nous.

À l’image de tes derniers rallyes, tu as réalisé un départ canon pour finalement être en mesure de gérer ta course dans un second temps. C’est un rallye parfait pour toi ?

“Clairement un super rallye, surtout d’un point de vue climatique. Lorsque tu arrives dans les Cévennes avec un terrain si propre et une météo si clémente, tu n’as pas envie de faire l’épicier, sauf bien entendu si l’enjeu sportif est trop important pour jouer avec les nombreux virages et les pièges qu’ils peuvent dissimuler. Je pense que c’est la première fois que nous rencontrons des conditions aussi parfaites sur cette épreuve. Il n’y avait quasiment pas de feuilles sur la route, aucune trace d’humidité, c’est à mon avis une édition unique depuis de nombreuses années. Nous voulions donc profiter au maximum des conditions et attaquer du premier au dernier km. Les écarts se sont fait petit à petit jusqu’à la fameuse ES des plantiers de 38 km où nous augmentons l’écart avec les autres.”

En plus de ton succès, tu dois être extrêmement content de voir ton coéquipier Hugo Margaillan décrocher la deuxième place à l’arrivée. Que penses-tu de sa performance ?

“Hugo et Laetitia ont vraiment fait une belle course, mais si c’est une surprise pour certains, ce n’en est pas une pour nous car nous connaissons leur potentiel. Benj travaille bien avec Laetitia et moi j’échange pas mal avec Hugo sur nos choix de set -up et de pneumatiques. Tout est ouvert chez CHL, nous travaillons au maximum main dans la main. Nous sommes contents pour eux car le Var n’était pas garanti à leur programme et ces derniers résultats leur permettent de boucler le budget du rallye.”

Malgré cette 5e victoire en 2022, tu as donc perdu ton titre de champion de France des Rallyes. Est-ce que tu te projettes déjà sur 2023 pour une revanche face à Quentin Giordano ?

“Perdre un titre n’est pas le plus important, puis au final, je préfère l’idée de dire que nous n’en gagnons pas un nouveau cette année. Ce n’est pas notre titre qu’il a pris mais bel et bien le sien qu’il a gagné. Pour ce qui est de l’an prochain, nous reviendrons avec la même intention que cette année, gagner un maximum de course et si possible remporter un nouveau titre en fin d’année. Nous aimerions également continuer sur notre lancée en ERC, nous devons discuter des courses à sélectionner avec nos partenaires.”

Cette édition avait la particularité de proposer une spéciale de 38 km. Comment as-tu trouvé ce format ?

“C’est génial de pouvoir faire des chronos pareils. Un grand merci à l’organisateur de proposer des ES pareils ! Qui plus est dans les Cévennes, je ne sais pas combien de virages est-ce que cela représente mais c’est un truc de fou.

L’organisation a fait un travail de dingue pour permettre ça, nous avons à faire à un haut niveau d’organisation. Mais presque tous les rallyes du CFR proposent aujourd’hui ce niveau de compétence. La FFSA à vraiment la chance de pouvoir s’appuyer sur eux sur autant d’évènements.”

Pour le Var, tu vas sans doute avoir à cœur de gagner une 6e victoire en 9 épreuves en 2022. Tu pourrais ainsi battre ton record de victoires sur une saison. Est-ce important pour toi ?

“Ce serait en effet sympa d’être encore performant au VAR, ce sera la dernière épreuve, tous les titres sont joués, il ne reste que le championnat team à finaliser. Ce sera notre principal objectif avec Hugo. Comme à l’image des dernières courses, je pense qu’Hugo et Laetitia seront rapides chez dans les ES varoises, tout comme Nicolas Ciamin qui reste le dernier vainqueur de cette épreuve. Sans oublier les nouveaux champions de France qui n’auront plus aucune pression sous leurs roues. Place au sport et que le meilleur gagne !”