Après un retour en Rally1 très bref au Japon en fin d’année dernière, Adrien Fourmaux a bien entamé sa saison 2024 en décrochant la cinquième place au rallye Monte-Carlo.
Auteur de chronos intéressants dans le top 4 le vendredi matin, le Français a su ensuite faire preuve de régularité pour marquer de gros points le samedi soir. Le lendemain, le pilote M-Sport a une nouvelle fois été le meilleur derrière le quatuor de tête.
On pouvait assez logiquement imaginer que tu allais te battre pour la 5e place sur cette épreuve. C’était ton objectif ?
“Oui, le plan était clairement d’être derrière les quatre ténors, et si possible, pas trop loin derrière eux. Sur tout le rallye, on roule à 6 dixièmes au kilomètre du vainqueur, et parfois à 3/4 dixièmes. Tout en étant bien devant nos plus gros concurrents. Donc on peut dire qu’on a fait le boulot et nous sommes un peu les meilleurs des autres finalement. Ça n’a pas duré très longtemps, mais c’était assez sympa de jouer la quatrième place avec Tänak pendant quelques spéciales.
Pour les quatre de devant, la marche est encore trop haute. Ils sont champions du monde ou vice-champions du monde et ont participé au Monte-Carlo une bonne dizaine de fois, et cela fait trois ans qu’ils roulent dans leur voiture en permanence. On a réussi à éviter les problèmes sur un Monte-Carlo difficile, et c’est satisfaisant.”
Un rallye sans erreur et apparemment sans problème sur la Puma hormis lors du shakedown. C’est bien ça ?
“Oui, aucune erreur ou presque sur tout le rallye, hormis un endroit où je me fais surprendre en sortant large. J’avais perdu l’hybride, et au moment de toucher les freins, je me suis fait surprendre car le freinage est un peu différent avec la régénération. C’est arrivé dans la deuxième spéciale du dimanche. Je touche une petite pierre et il y a un léger contact. Et comme l’hybride est très sensible aux chocs latéraux, ça ne l’a pas fait cette fois là. On a pu réparer pour le chrono suivant.”
Samedi, tu as opté pour un rythme prudent afin de sécuriser ta 5e position pour les points du samedi soir. L’apprentissage passe aussi par là ?
“Oui, on apprend toujours quand on roule, même quand on attaque un peu moins. Il faut savoir aussi gérer en rallye. C’est frustrant mais formateur. Forcément, sur un Monte-Carlo qui est un rallye intrépide, il faut toujours rouler avec une petite marge de sécurité dans des conditions souvent compliquées.”
En Rally2, la saison dernière, on a eu l’impression que tu pouvais attaquer sur l’ensemble d’un rallye sans forcément prendre de gros risques. Pourquoi ce n’est pas le cas avec la Puma ?
“L’an passé, on a quand même eu quelques rallyes où il fallait gérer notre première place, mais pas sur l’ensemble d’une journée comme ce week-end. On se battait quasiment à bloc à chaque fois. Je pouvais le faire car j’étais en totale confiance au volant. Et je ne suis pas encore assez à l’aise pour attaquer à fond avec la Puma en permanence. Et quand tu n’as pas assez de confiance, il ne faut surtout pas forcer sinon tu peux avoir des soucis.
J’ai justement manqué de confiance quand la voiture était trop compliquée à piloter. Trop dure sur la glace, ou trop souple sur le sec par exemple. Il fallait trouver un compromis pour une boucle avec des spéciales assez différentes. Je manque notamment de confiance dans le bosselé. C’est déjà quelque chose qui m’avait gêné lors de ma première année en Puma. J’espérais que ça aille mieux cette année et c’est un peu frustrant de eevoir la même chose. On va bosser pour changer ça.”
Est-ce que nouveau le système de poins t’as poussé à adapter ton rythme ?
“Le samedi, très clairement ! Après un bon vendredi, il fallait valider les points pour le samedi soir. Au final, le système n’a pas été très favorable pour nous. Alors qu’il termine deux places derrière nous, Katsuta marque seulement deux points de moins que nous par exemple. Alors qu’Evans aurait marqué 18 points l’an passé, il en marque 21. Nous, c’est plutôt 11 au lieu de 10. On verra bien sur l’année ce que ça donne.”
Quel était ton objectif pour cette journée du dimanche ?
“On savait que les quatre de devant étaient normalement intouchables. Le but était d’aller chercher la 5e place et des points dans la Power Stage. Finalement, Katsuta a été plus fort que nous dans le PS, mais derrière sur le classement du dimanche.”
Comment se présente la Suède ?
“Compliquée ! Je n’ai pas roulé depuis deux ans sur cette surface, et pour la première journée, on va avoir des mecs comme Lappi et Rovanperä qui vont partir derrière nous. Et devancer les trois de devant risque d’être compliqué, même s’il faudra voir comment Neuville s’en sort en ouvrant la route. Mon rival sera plutôt Katsuta qui est à l’aise sur un rallye avec ce profil. Si on le bat, ce sera très bien.
C’est un rallye qui demande une technique de pilotage différente et donc des réglages différents. Il faut une voiture avec un train avant qui soit très fort en entrée, quitte à laisser l’arrière s’appuyer sur les murs de neige. La Puma à gagner l’an passé avec Tänak. Donc on va essayer de repartir sur la même base de réglages que lui, et voir ce que ça donne.”
Moi je dirais rallye en 1/2 teinte Adrien aurait dû résister a Ott … J ai peur que Mikkelsen soit , une fois l’auto prise en main devant le français…. Les occasions de faire une 4 ème place ne seront pas nombreuses
Peut être au Kenya s’il y a beaucoup de casse .
Certainement notre jeune français le plus complet sur toutes les surfaces….