Encore sans podium sur asphalte, Adrien Fourmaux avait bien l’intention de réaliser cette performance à l’Europe Centrale, mais ses ambitions ont vite été revues à la baisse à cause d’un problème de différentiel.
Le dimanche toutefois, le Français a pu démontrer que le rythme était bien là, terminant troisième du super-dimanche.
Après un rallye du Chili déjà très compliqué, c’était peut-être encore pire à l’Europe Centrale.
“C’est un peu ça oui. Les problèmes ont démarré dès le shakedown. Il y a quelque chose qui n’allait pas dans le comportement de la voiture par rapport au Rally Legend. La voiture était plus souple.
Le jeudi soir s’est quand même plutôt bien passé, même si je n’étais pas à l’aise. Au fur et à mesure de la journée du vendredi, on perdait beaucoup de temps sur le gras et le mouillé. Aussi sur le bosselé, mais ça a toujours été le cas et sans développement par rapport à ça depuis la Croatie, le problème persiste forcément et c’est dommage.
Toute la journée du vendredi, on a essayé de jouer sur les amortisseurs, mais on n’a pas vu que le différentiel était en train de rendre l’âme. Le vendredi soir, on changé tout ce qu’il était possible de faire au niveau du châssis, et on n’a par contre pas touché aux différentiels.
Le samedi matin sur la liaison, j’ai compris que ce serait la même galère. Quand j’accélérais, c’était l’arrière qui poussait uniquement. Je n’avais pas de train avant et la voiture était inconduisible. Je n’ai jamais fait autant d’erreurs en si peu de temps dans ma carrière. Même sans attaquer, c’était problématique et imprévisible. Parfois, ça pouvait marcher, parfois non.
C’était hyper perturbant à chaque freinage qui n’était pas en ligne droite. Je n’avais aucune confiance dans le train avant. C’était vraiment dangereux de rouler dans ces conditions, et on a préféré abandonner, car il n’y avait plus grand-chose à jouer. On a fait une petite sortie dans les arbres et d’autres touchettes, et c’était assez pour moi. Il peut arriver plein de choses dans une sortie, comme une branche qui traverse la vitre, et malheureusement, on connaît ça en rallye (référence à l’accident de Craig Breen en Croatie).
C’est donc vite devenu un rallye calvaire comme au Chili. En début de saison, on n’avait pas de problèmes, mais là, ça commence à faire beaucoup, et j’en ai un peu marre. Je n’ai aucune idée du kilométrage de certaines pièces, peut-être que ça vient de là, je ne peux pas savoir.”
Après deux jours pénibles, ton dimanche a été intéressant avec 6 points pris dont une troisième place sur le super-dimanche.
“En effet, cette dernière journée a par contre été très positive. Dans la première spéciale qui n’était pas bosselée, le profil était très bon pour nous et on fait le scratch. Dans la deuxième, on a un peu levé le pied pour ne pas faire de bêtises et ne pas mettre toute la frustration du week-end en prenant trop de risques. Dans la Power Stage, on s’est fait avoir avec nos pneus tendres. Neuville avait fait le même choix et il est devant nous pour 3 dixièmes. Tänak aussi, mais on le bat pour 4 dixièmes dans la Power Stage et aussi de deux dixièmes pour le super-dimanche. Donc la performance était vraiment bonne.
On a pris les tendres car on s’attendait à plus d’humidité le matin, comme lors des jours précédents. Les Toyota ont fait le bon choix en durs. Sur ce rallye, c’était assez particulier avec les ouvreurs, car les conditions étaient plus sèches pour eux que pour nous, c’est plutôt l’inverse d’habitude. Mais avec l’arrivée du brouillard en début de matinée, il y avait à chaque fois plus d’humidité que prévu, sauf le dimanche. Samedi matin, il aurait même été préférable de prendre quelques pneus pluie je pense.”
En plus de tes soucis de différentiel, tu as également eu un souci d’hybride, comme de nombreux autres pilotes.
“On a aussi eu une panne d’hybride, mais c’est un peu de ma faute. J’étais un peu trop à droite sur un jump et la voiture a rebondi sur le chassis. Le choc a été trop violent et a coupé l’hybride (c’est le cas quand le choc dépasse 25G). Et depuis quelques rallyes, je ne sais plus si c’est la Grèce ou Chili, on ne peut plus redémarrer le système entre les spéciales s’il y a un choc de ce type. Il faut attendre de rejoindre l’assistance pour réparer le bloc ou en mettre un nouveau. Il faut prendre en compte que les jumps sur asphalte sont plus durs à encaisser pour la voiture que sur la terre.”
En cette fin d’année, l’hybride est justement très critiqué et ce système pourrait disparaître en 2025. Qu’en penses-tu ?
“Si on doit se passer de l’hybride, ce serait vraiment dommage. Car pour la performance, c’est vraiment une énorme différence, surtout sur asphalte quand le grip est bon et que l’on peut passer toute la puissance sans patinage. Le gain n’est pas évident à quantifier, mais il est au moins de 2 dixièmes au kilomètre.
Le problème de l’hybride, c’est son coût. Pour ouvrir et réparer un kit hybride, on parle d’environ 100 000€. Et en plus, on a une limite dans l’année à respecter, ce qui complique les choses.”
À quoi va ressembler le Japon le mois prochain ?
“Ce sera un rallye asphalte compliqué qui est très sinueux. C’est un rallye avec un profil unique. Il y a eu des conditions compliquées lors des deux dernières années, et on s’attend à la même chose cette année.”
Après le Chili, tu m’avais dit que l’on aurait des nouvelles de ton avenir avant l’Europe Centrale. Finalement, on n’en sait pas plus aujourd’hui.
“Il va falloir être encore un peu patient. C’est un peu plus long que prévu. Il y a des détails qui demandent à être mis au point. Quand ce sera fait, j’expliquerai les raisons de mon choix.”
Pas Sur ?
Rovanpara annoncé chez hyundai !
programme rallye et wec
c´est pour cela qu´il roule pas au japon……………….
Je le vois bien chez toy,un petit échange avec Evans !