L.Rossel : “Le plus dur commence”

Et alors qu’il était assuré de participer au prochain Monte-Carlo depuis quelques semaines, le Français a bien réussi à convaincre le constructeur français de lui faire confiance sur tout le calendrier.

Tu en rêvais et c’est maintenant réel, tu vas rouler avec Citroën en WRC2 l’année prochaine. Quel sera ton programme ?

“Je savais que c’était bon pour le Monte-Carlo depuis quelques semaines, mais je ne connaissais pas la suite.  Je vais donc commencer par ce rallye avec un programme de sept courses en WRC2. Après, j’irai aux Canaries et on a prévu aussi l’Europe Centrale pour faire les manches européennes sur asphalte. L’équipe voudrait bien me faire découvrir la Finlande dès ma première année. Ensuite, la Sardaigne et le Portugal seront normalement au programme. Pour le dernier, peut-être la Grèce. Mon programme devrait être à 70% identique à celui de Yohan.

J’espère être plus performant sur des manches comme les Canaries et l’Europe Centrale. Au Monte-Carlo, je serais content si je suis entre 1s à 1s3 au kilomètre des meilleurs.”

Est-ce que tu vas rouler en dehors de ce ce programme de sept manches ?

“En plus des sept rallyes, j’espère pouvoir rouler un peu à côté, au moins avec un rallye terre de préparation, car le Portugal est dans six mois ! En dehors des rallyes, je vais aussi faire quelques essais de développement avec la C3 Rally2 en 2025, et notamment avec les nouveaux pneumatiques. Cette année, j’avais seulement roulé avec Lancia (Rally4) et Peugeot (FR6).”

Faire équipe avec ton grand frère, c’était vraiment ton souhait pour débuter en mondial.

“Oui, c’est vraiment trop bien que l’on soit ensemble. Je vais pouvoir apprendre plus vite avec un top pilote comme lui, même si je sais que je n’aurai pas du tout la même vitesse que lui. En termes de réglages, je sais que ceux du mondial et du championnat de France sont très différents, on va repartir quasiment de zéro. Je pense avoir un peu près le même style de pilotage que lui et ça devrait me permettre de progresser plus vite.”

Après la France, tu vas complètement changer de dimension a vec le WRC2. Quels sont les points qui vont être les plus différents ? 

“Maintenant, il va falloir bien bosser, tout sera nouveau pour moi et le plus dur commence. Pour cette première année en mondial, il faudra tout découvrir. Il va y avoir des rallyes de fous et je vais aussi découvrir la gestion d’un rallye sur une semaine complète. Parfois en championnat de France, je pouvais trouver le temps long comme après le shakedown. Là, ce sera très différent. Il n’y aura aucun temps mort et il ne faudra pas perdre de temps en essayant d’anticiper le maximum de choses.

D’ici le Monte-Carlo, je vais pouvoir passer des fêtes tranquilles. J’ai déjà commencé à bosser le rallye même si nous n’avons pas encore les cartes. En comparant les kilomètres des spéciales entre les différentes éditions, j’essaie de bosser les vidéos pour anticiper les choses au maximum. Guillaume (Mercoiret) a déjà bien bossé de son côté aussi.”

Quelle sera ta préparation pour le Monte-Carlo ?

“Avant le Monte-Carlo, j’aimerais bien faire la Ronde du Jura après les fêtes. Mais rien n’est fait, et je ne sais pas si on pourra avoir des pneus Hankook. Dans ce cas, on verra si c’est vraiment utile de rouler avec d’autres pneus. Il faudra aussi voir du côté des conditions.

En janvier, on va avoir trois journées d’essais, une de développement avec Citroën et deux autres avec PH Sport. J’avais envisagé de faire le Dévoluy, mais ça aurait été dommage de gâcher la fin d’année avec une erreur, car il aurait fallu que je rembourse les frais en cas de sortie. Je serai dans une situation différente l’année prochaine.”