Si Yoann Bonato rayonne en championnat de France des rallyes asphalte cette saison, ses aventures en WRC-2 sont plus contrastées.
Excellent treizième du général (3e du WRC-2) après quatre spéciales en Allemagne, le pilote des 2 Alpes a ensuite connu un cauchemar avec deux abandons mécaniques successifs les vendredi soir et samedi soir. Entre ces deux arrêts, l’isérois a eu le mérite de signer quelques performances de haut vol avec notamment deux troisième temps dans Panzerplatte.
Dans cette chronique, Yoann revient sur son week-end allemand et notamment ses spécificités : parcours en “trois parties”, météo et choix de pneus.
Le parcours du rallye d’Allemagne
“Le rallye d’Allemagne n’est pas à proprement parlé un rallye asphalte comme nous pouvons les connaitre en championnat de France. Nous y rencontrons 3 types de routes complètements différentes :
- Les vignes : spécialement conçues pour les tracteurs de vignes
- Le camp militaire : spécialement conçu pour les chars et autres engins militaires
- La Sarre Allemande : routes plus naturelles mais quasiment aucun virage ne se fait sur le goudron tellement les cordes sont boueuses !
On ne va pas en Allemagne pour faire un rallye asphalte mais plutôt un rallye hyper exigeant techniquement et en prise de notes.”
Résumé de ma course : “Par toutes les émotions”
“On aura vécu un rallye intense en émotion, nous avons effectué un début de course dans le rythme des usines avec notamment 2 meilleurs temps en WRC2 avant d’abandonner le premier soir sur problème électrique. Inutile d’exprimer notre déception tant elle était grande.
Nous sommes repartis le lendemain dans l’idée de donner le meilleur de nous-même malgré le faible enjeu sportif. Mais c’était sans compter sur la panne de la butée d’embrayage lors de la dernière ES du jour. De nouveau abandon et de nouveau re-remotivation pour repartir le dimanche à l’attaque. C’est ce que nous avons fait avec deux deuxième temps dans la spéciale de la Power Stage. Nous nous sommes appliqués à faire notre job quelque soit le résultat final, c’est à dire rouler à 200 %.”
Le choix de pneus : un casse-tête
“En Allemagne, nous avons toujours des conditions météorologiques délicates. Nous avons du prendre la décision d’utiliser le nouveau pneu pluie Michelin alors que nous ne l’avions jamais testé. Ce fut malgré tout un bon choix qui s’est avéré performant. Il demanderait tout de même une petite modification de set-up pour en tirer toute la quintessence. Nous avons un choix très limité en pneumatiques : 8 pluies, 22 softs et 30 hards pour un total de 34 pneus shakedown inclus. Un bon casse-tête !”
Un nouveau parc, de Trier à Bostalsee
“Sans aucune hésitation, Trier était beaucoup plus simple d’organisation. Cependant, si les organisateurs ont choisi de retourner vers Bostalsee, ils doivent avoir une raison viable ! Puis on aime bien la campagne, les vaches sentent meilleurs que les pots d’échappement !”
Le WRC2 Ultimate Challenge, notre objectif principal de la saison
“Le règlement du Challenge Ultimate est basé sur celui du WRC 2. Tu peux faire 7 courses mais n’en retenir que 6. Quatre sont obligatoires : Corse, Portugal, Allemagne et RAC. Un classement est établi par rapport aux voitures du groupe PSA et les points attribués selon ce même classement. A cela, viennent s’ajouter des points de performance selon notre place dans les spéciales. Avec nos 3 abandons de début de saison et nos problèmes en Allemagne, nous sommes bon dernier.
Peu importe, avec les points restants à distribuer et les points bonus, tout est encore jouable ! Nous nous battrons jusqu’au bout ! Ce challenge a le mérite d’exister, sans celui-ci, nous n’aurions pas participé au WRC-2 ces deux dernières années. La récompense se fera autour de la nouvelle C3 R5. Le leader actuel est Simone Tempestini avec une bonne marge de manoeuvre.”
Un mot sur le Mont-Blanc qui arrive vite. Le titre de champion se rapproche peu à peu !
“En effet il arrive vite, j’ai profité de cette semaine pour bosser mes vidéos, je le prépare comme tous les autres rallyes de la saison. Nous ne serons pas champion à l’issue de cette course, peut être pas à l’issue de la suivante non plus d’ailleurs, nous verrons bien ce que donnera la fin de saison. Pour être honnête je n’ai même pas fait de calcul, j’espérais que les journalistes le fassent à ma place !!!
Je ne ressens pas de pression supplémentaire, je reste concentré sur mon objectif de réussir le courses les unes après les autres. Je reste conscient de la chance que j’ai de pouvoir rouler dans cette équipe, j’espère ne pas les décevoir et je tacherai de ne pas gâcher cette chance qui m’est offerte…”
Et pourquoi tidemand et kopecky sont plus rapides ?
Et pourtant Je ne pense pas qu’ ils aient plus de talent que Bonato .
Oublis pas que le skodas Fabia et Fiesta jouent dans une autre categorie que les PSA niveau performance. Tous les pilotes ayant pilotés ces trois montures l’attestent sans exception. L’ecart est d’autant plus important sur la terre ou les surfaces glissantes. Donc le
Comparatif sur asphalte est a mettre avec des conditions..