Une démonstration écourtée



Alors qu’ils étaient bien partis pour remporter la première manche de la Drive DMACK Fiesta Cup, Quentin Gilbert et Renaud Jamoul ont été contraints à...

après un accident de la circulation sur le parcours de liaison. Avant cet épisode à l’issue cruelle, le duo avait démontré sa capacité à gérer un rallye du WRC.

Après la DS3 R3 au Monte-Carlo, la Fiesta R5 au Mexique et la C4 WRC au Touquet, Quentin Gilbert prenait le volant d’une nouvelle voiture au Rallye du Portugal. Comme ses adversaires de la Drive DMACK Fiesta Cup, le Vosgien était engagé sur une Ford Fiesta R2 managée par M-Sport.

Pour avoir disputé ce rallye l’an passé, Quentin pensait profiter de son expérience pour préparer au mieux cette épreuve. Mais la météo mettait son grain de sel lors des reconnaissances. Des pluies diluviennes transformaient les gués des montagnes de l’Algarve en rivières infranchissables ! Malgré ces conditions, fondamentalement différentes de celles de 2013, Quentin et son copilote Renaud Jamoul s’appliquaient pour bénéficier des meilleures notes en course.

Jeudi, le départ était donné à Estoril, près de Lisbonne. Puis les concurrents disputaient une spéciale-spectacle, tracée au cœur de la capitale portugaise. S’en suivait une longue liaison de 300 km pour rejoindre le parc d’assistance de Faro.

Vendredi matin, le rallye débutait réellement avec les premières spéciales sur terre. Quentin et Renaud décidaient d’aborder la première boucle sur un rythme mesuré. « Sachant que cette épreuve se jouerait plus sur la régularité que sur la vitesse pure, j’ai commencé prudemment, pour me donner le temps de me familiariser avec la Fiesta R2 », explique Quentin. « Malgré cette retenue, mes temps étaient satisfaisants et j’étais déjà dans le groupe de tête. »

Un peu plus offensif au cours de la seconde boucle, l’équipage franco-belge terminait la première étape en troisième position, à moins d’une minute des leaders.

La course basculait le samedi après-midi, dans la longue spéciale de Santana da Serra. Opposés dans une lutte sans merci, les Espagnols Yeray Lemes et José Suarez sortaient tous deux de la route ! Après avoir attendu son heure, Quentin se retrouvait propulsé en tête, avec plus de trois minutes d’avance sur l’Estonien Sander Pärn.

« Je savais que Yeray et José roulaient très vite. Ils disputaient le JWRC l’an passé au volant de cette voiture et leur expérience leur permettait de prendre plus de risques que moi. De mon côté, j’étais confronté à quelques soucis techniques sur la Fiesta, mais cela ne m’a pas fait perdre tant de temps. Au bout du compte, notre approche s’avérait payante », reconnaissait Quentin.

Dimanche, il ne restait plus que trois spéciales à parcourir, et l’équipage leader abordait cette dernière étape sans autre objectif que celui de rallier l’arrivée. Las, il n’allaient même pas pouvoir prendre le début de la première épreuve. Sur le secteur de liaison, la Fiesta n°103 croisait la route d’un gros pick-up de l’organisation. Le choc était violent et l’abandon inéluctable.

« C’est sans doute la plus grande déception de ma carrière, car nous avions la course bien en main. C’est vraiment frustrant de quitter le rallye de cette façon », expliquait Quentin. « Heureusement, nous avions bien attaché nos harnais de sécurité et cela a permis de limiter les dommages physiques. Nous avons mal partout, des égratignures ici et là, mais rien de cassé. Cette conclusion ne cadre vraiment pas avec la manière dont nous avons abordé et géré ce week-end. Mais la fatalité et le manque de réussite ont été plus forts cette fois-ci. Nous allons vite nous tourner vers le futur, avec le Rallye d’Argentine en ligne de mire. Je suis impatient de retrouver le volant de la Ford Fiesta R5 et de découvrir ce rallye mythique… »

Communiqué de presse en ligne




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