E.Delecour : “Un week-end très intéressant”



Engagé à la “Ronde Régionale du Jura” le week-end dernier, Eliott Delecour a profité de l’occasion pour découvrir le pilotage sur neige, mais aussi d’une Skoda Fabia Rally2 Evo.

En évoluant avec des pneus typés Monte-Carlo, comme Léo Rossel par exemple, Eliott n’avait pas vraiment les armes pour viser un bon résultat, mais l’essentiel était d’apprendre. Dans la dernière boucle du rallye, il aura tout de même signé un scratch dans sa catégorie.

Dans un peu plus de deux semaines, il changera totalement de dimension en participant au rallye Monte-Carlo au volant d’une Rally4. Avant cette grande première en mondial, nous avons échangé avec ce très jeune pilote.

Comment s’est passé ton week-end dernier à la Ronde du Jura ?

“C’était un week-end très intéressant et enrichissant dans des conditions qui n’étaient pas évidentes. Il fallait aussi comprendre cette nouvelle voiture qui était très différente de mes expériences précédentes (Skoda Fabia Rally2 Evo).

Le week-end a démarré par un shakedown qui n’était pas très représentatif de la course. Au shakedown, le terrain se creusait beaucoup, alors que dans les spéciales, c’était plutôt damé et verglacé. Le rallye était court en kilomètres, mais finalement assez long car tout pouvait se passer avec de telles conditions. C’était vraiment intéressant pour moi. Je suis content de mon rallye même si je me suis fait avoir dans l’ES2 dans la neige. C’était complètement de ma faute.

Sinon, honnêtement, la Skoda est une voiture assez facile en termes de conduite, mais le step entre aller vite et aller très vite reste important. Je pense que c’est l’une des Rally2 les moins compliquées à mettre au point et j’avais une bonne base de réglages.”

Cette édition de la Ronde du Jura était particulièrement difficile avec beaucoup de neige dans les spéciales. Tu as en plus roulé avec des pneus du mondial.

“On a en effet fait le choix de rouler avec des pneus typés Monte-Carlo pour préparer ce rally . D’autres Rally2 étaient dans les mêmes conditions que nous, comme Léo Rossel et Marc Amourette. Il y avait donc une grosse concurrence, et ce n’était pas facile, en sachant que la majorité du plateau était avec des clous étroits.

Je ne savais pas du tout où me situer et ce n’était pas un rallye évident. Les conditions étaient extrêmes, avec parfois des températures autour de -20°C. En plus de ça, entre chaque passage, le terrain évoluait énormément avec pas mal de dégradations et parfois quelques surprises.”

Après la Ronde du Jura, tu as donc de prévu de t’attaquer au rallye le plus légendaire du calendrier, le Monte-Carlo !

“J’ai appris dernièrement que je ne pourrais finalement pas rouler au Monte-Carlo avec la Rally2. La FIA demande un minimum de 10 Rallyes FIA avant de rouler dans cette catégorie. Hors, je n’en ai que 5 pour l’instant, car les rallyes en Roumanie ne comptent pas car la fédération est hors FIA.

Du coup, je serai normalement au Monte-Carlo avec une Opel Corsa Rally4. Ce sera encore une nouvelle voiture pour moi et elle sera probablement assez différente de la Clio Rally4. J’ai deux jours d’essais qui sont programmés à une semaine du rallye avec l’objectif de faire environ 150 km. On va essayer d’adapter nos essais en fonction de la météo qui sera prévue pour le rallye. J’espère pouvoir rouler sur une base avec des profils très lents, mais aussi très rapides car je manque encore de roulage.

On va pouvoir rouler avec des pneus Michelin ou Pirelli dans cette catégorie, et ce sera intéressant de se comparer aux autres. Ce sera normalement au sein de la structure Dalmasso, et toujours avec Romain (Roche) évidemment. On a fait seulement trois rallyes ensemble, mais on a l’impression que l’on en a fait une bonne trentaine. Le feeling est tout de suite bien passé entre nous. C’est vraiment top, il y a une vraie complicité.

Pour le Monte-Carlo, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. Je vais forcément regarder quelques caméras comme dans le Turini. Sinon, hormis quelques endroits où je suis allé voir mon père en spéciale, je ne connais pas du tout.”

Après cette apparition en Mondial, as-tu une idée de ton programme pour 2025 ? Comment vas-tu mener tes études à côté ?

“J’espère avoir le BAC cette année, mais si mon programme en rallye n’est pas compatible, je suis prêt à repousser et décaler un peu mes études.

Pour la suite, je n’ai pas réellement d’idées, mais on a encore un peu de temps, car les championnats ne commencent pas tout de suite. De toute façon, je sais que je ne pourrais pas rouler en mondial, car je n’ai pas encore 18 ans, et c’est différent pour le Monte-Carlo. C’est peut-être une bonne chose d’une certaine manière, car j’ai encore beaucoup à apprendre et je n’aurai pas de risques de griller les étapes. Jusque-là, et j’en profite pour remercier mes partenaires, j’ai vraiment eu de la chance de rouler avec un panel très large de voitures, et je pense que c’est un gros avantage.”




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Darroussin
1 jour il y a

Si il passe par la case formule de promotion , sa carrière est pliée. Merci papa !

jmb17
1 jour il y a

Histoire de 2 autres “fils de” en CdM des rallyes => Puisqu’on parle de “fils de”, j’ai eu plaisir à revoir Matthew Wilson (fils de Malcolm Wilson) hier sur le Dakar qui a (doit avoir) une certaine fonction au sein de M-Sport Dakar. Il a largement commenté le soucis qu’a eu Carlos Sainz hier. Souvenons nous qu’il était pilote en CdM de 2006 à 2011 en saisons complètes au sein de la structure M-Sport de son père. Sans être un “top” pilote, il a néanmoins fait 2 “quatrièmes places” au Japon 2007 et Australie 2011. => Il m’a toujours fait… Lire la suite »