F.Bernardi : “Celui-là, on ne l’a pas volé”

Déjà vice-champion en Clio (2017), Opel Adam (2015 et 2014), mais aussi en Twingo R1 (2013), a collectionné les podiums en formule de promo sans parvenir à conclure. Cette fois, l’année 2018 est la bonne et le pilote vauclusien se réjouit évidemment d’atteindre cet objectif tant convoité.

Au lendemain du Mont-Blanc, Florian revient avec nous sur cette belle saison et notamment sur la belle bagarre l’opposant à Boris Carminati. Pour 2019, il est encore bien trop tôt pour imaginer un programme précis mais Florian dévoile déjà quelques pistes.

Vainqueur au Mont-Blanc et champion en Clio R3T Trophy France, cela t’inspire quoi ?

Je vois tout de suite ça comme un clin d’oeil avec Renault Sport, car j’avais remporté ma première victoire en formule de promotion avec une Twingo, et en plus déjà au Mont-Blanc.

C’était encore une sacrée bataille face à Boris Carminati, raconte-nous ta course et finalement cette consécration au point stop.

Boris (Carminati) va très vite, c’est un des pilotes les plus talentueux que j’ai croisé en formule de promotion. Il a peu de moyens pour bien préparer les épreuves.

De notre côté, nous avons mal démarré avec une voiture trop souple, qui était confortable mais pas assez performance. Après un changement de réglages, on a tout de suite vu que c’était mieux. Le vendredi, la bagarre était très serrée et je me suis refait dans la nuit pour rentrer avec 1s9 d’avance seulement. Le lendemain, j’étais plus à l’aise sur des spéciales que je connaissais et appréciais davantage. Alors qu’on venait de creuser légèrement l’écart (13s9), Boris a perdu deux minutes suite à une sortie de route. Nous nous sommes alors battus pour les points du meilleur performer et Boris est sorti définitivement dans Joux Plane, dernière spéciale de l’arrivée.

A l’arrivée, je ne m’attendais pas à être champion car je ne savais pas pour Boris. Je n’aurais pas vraiment voulu gagner comme ça, grâce à sa sortie mais c’est forcément une satisfaction d’être champion. J’ai mis beaucoup d’énergie et beaucoup travaillé pour un tel projet. On y tenait à coeur, je ne vois pas ça comme une revanche par rapport à mes différentes deuxièmes places en promo, mais plus comme une continuité. Celui-là, on ne l’a pas volé.

Il reste deux manches au calendrier du trophée. Quel est ton programme maintenant que tu as remporté le titre ?

Je compte bien finir la saison car j’ai toujours réussi à effectuer l’intégralité de mes saisons en formule de promotion. Mais d’abord, il va déjà falloir mettre les comptes dans le vert et faire le point sur le plan financier.

Notre but est de faire les deux rallyes, et je privilégierai le Var si je devais choisir l’un d’entre eux.

Que faire en 2019 maintenant, la récompense du trophée peut t’aider dans ce sens ?

L’an prochain, j’aimerai bien découvrir quelque chose de nouveau soit la terre, soit les quatre roues motrices, ou même les deux si c’est faisable. Avec ce titre, Renault m’offre une Renault Clio RS d’une valeur de 30 000€, donc cela peut en effet aider pour  un nouveau prochaine.

Pour cette année, tu avais retrouvé ton ancien copilote de la saison 2012. Les retrouvailles sont déjà très fructueuses !

“Avec Victor, c’était un peu intérimaire au départ, on va dire qu’il avait un contrat d’un an (rires). J’ai arrête à contre coeur avec Xavier car entre sa carrière professionnelle et une petite perte de confiance suite à notre grosse sortie du Coeur de France 2017, c’était compliqué. 

Pour le remplacer, j’ai pensé tout de suite à Victor. On avait des ambitions communes depuis notre “arrêt” en 2012. On se connaît bien et ça s’est toujours passé très bien entre nous. On verra pour l’an prochain, sa situation professionnelle en dépendra.”