Fourmaux : “J’ai pu retrouver la confiance dans la R5”

A l’arrivée, son résultat final (8e en WRC-2) ne signifie pas grand chose, et il est plus important de retenir la bonne régularité du jeune français quand les soucis l’ont épargné. A l’issue de ce week-end, Adrien évoque avec nous cette semaine riche en expérience.

Quel est ton bilan global de cette épreuve ?

“Ce n’est pas le rallye sans encombre que je recherchais. Mais je suis content de ma progression au cours du week-end, en terme de chronos et de pilotage. J’ai pu retrouver la confiance dans la R5. C’est un gap énorme avec la R2, je m’en rends compte. D’entrée, j’avais moins une conduite coulée, mais c’est devenu plus fluide ensuite.

Je suis super content du travail fait avec Renaud depuis le Tour de Corse, en terme de notes et de rythme dans la voiture. Je retiens aussi de supers intermédiaires dans Panzerplatte mais nous n’avons pas fait la spéciale au complet. J’avais ciblé cette spéciale car je m’y sentais bien, bien mieux que dans les vignes.”

Peux-tu nous faire un résumé jour par jour ?

“Jeudi : Je fais un bon temps pour se remettre dedans. Pour le premier passage du shakedown, cela me saute au visage quand même, il faut s’y réhabituer.

Vendredi : La journée s’est super bien passée, comme pour tout le monde en fait. Je n’avais pas l’objectif de me battre avec des gars et je cherchais la régularité.

Samedi : Dans Panzer 1, j’avais donc prévu de bien attaquer mais je crève sur une pierre ressortie par un concurrent 15s plus tôt (qui était reparti après une crevaison) et que les concurrents n’ont pas eu d’enlever. La pierre était en pleine trajectoire après un ciel, et nous sommes à plat directement dans le virage d’après. C’était au 27e km, et on a hésité de s’arrêter tout de suite…et le pneu a déchapé. Cela fait partie de l’expérience.

Cela a arraché la durit de freins à l’avant, et je n’avais donc plus que les freins arrières et la boîte pour me freiner.

Dans la 14, on fait un super temps (3e temps en RC-2), et dans Panzerplatte 2, je pensais continuer sur un bon rythme mais en évitant les crevaisons cette fois. Et au KM 26, en fond de 5, pédale au fond que je prends les freins. Il a fallu pomper, j’ai réussi à freiner avec la voiture avec ce que j’ai pu. On a ensuite tout basculé sur l’arrière et on a terminé comme ça au ralenti avec l’aide du frein à main.

Dimanche : Je n’aimais pas trop la spéciale de Dhrontal et préférait celle de Grafschaft. Donc on se décide de bien rouler, et au Km 15, j’attaque les épingles, et là, plus de frein à main. J’ai failli devoir m’arrêter et passer la marche arrière. Dans un D40 dans mes notes, je suis à deux à l’heure pour tourner, mais ça ne braque pas, tu vas dans l’herbe, et tu perds un temps de dingue. J’ai repurgé sur le routier et on n’a pas été emmerdé pour finir le rallye. Depuis la spéciale 13 de la veille, c’était un peu une galère.

Cela fait de l’entraînement pour l’avenir j’espère. C’est toujours une prise d’expérience même si pour Renaud, c’était son 200e rallye.”

Comment va se préparer le Pays de Galles maintenant ?

“J’y serai encore avec l’ancienne Ford Fiesta. On roule la semaine prochaine an Angleterre, tout proche de la spéciale de Sweet Lamb. On aura deux jours d’essais, j’espère, 1 avec la pluie et 1 sur le sec ! J’ai un super feeling sur la terre, j’adore ça, même si je ne sais pas si je suis plus rapide que sur asphalte encore.”