Engagés dans de nombreux championnats cette année (Belgique, ERC, WRC-3), Grégoire Munster s’est aussi offert une pige en championnat de France des rallyes Terre ce week-end.
Et le pilote belgo-luxembourgeois ne s’est pas privé de marquer les esprits loi de ses terres, se montrant le plus performant malgré les présences de Jean-Baptiste Franceschi, vainqueur de la manche d’ouverture du championnat, Thibault Durbec ou encore Nasser Al-Attiyah.
A l’arrivée, il s’impose assez largement au volant de sa Hyundai i20 R5, et au lendemain de ce succès, il revient avec nous sur cette victoire marquante.
Hormis une crevaison, ton week-end a semblé parfait.
“C’était un bon week-end, mais ce n’était pas parfait, on a encore fait des petites erreur qu’il faut apprendre à gommer. J’ai crevé deux fois en fait, mais une en fin de spéciale et je n’ai perdu quasiment pas de temps. Sinon j’ai fait un gros tout-droit dans la 3e spéciale où on perd 13/14s, un endroit où on a été nombreux à s’y mettre.. Sinon la voiture et le copilote étaient nickels.”
Quel était ton objectif au départ ?
“Le podium. C’était la première aussi de Jean-Baptiste (Franceschi) sur ce rallye, donc nous étions à niveau égal sur ce terrain. J’ai vraiment voulu faire la différence dans les premiers passages. J’ai pris des petits risques et j’ai finalement été récompensé. Mais j’ai fait plusieurs petites erreurs qui me coûte peut-être 20s au final. Et ce dimanche, j’ai été moins bon, je suis plus fort en chasseur qu’en chassé.
C’est dommage que Jean-Baptiste ait rencontré des problème de freins, sinon la bagarre aurait pu être intéressante.”
Qu’as tu pensé du championnat de France Terre ?
“Ce système avec un seul passage de reconnaissances est une bonne idée, ce n’est vraiment pas évident. On a travaillé sur des vidéos à l’avance comme avec WRC+ en mondial. On a trouvé deux vidéos d’un gars en Subaru et cela nous a permis de nous donner une idée.
On m’avait dit avant le départ que c’était ultra-cassant. J’ai trouvé que ça allait. C’est étroit et la marge d’erreur n’est pas grosse, mais c’était vraiment bien organisé.”
A quel moment ta participation a été confirmée ?
“Il y a 2-3 semaines. On avait la possibilité de continuer sur la terre avec une voiture déjà prête après la Lettonie et l’Estonie. L’équipe de mon père avait deux clients en historique mais aussi la 208 de mon frère donc pour le transport, c’était idéal.”
Quelle est la suite ?
“Avec le soutien de Hyundai Belgique, je vais disputer quatre épreuves du championnat, je vais seulement louper le Condroz. Comme je suis 2e du championnat ERC Junior, on essaie de rouler sur la suite du championnat et nous sommes assurés de rouler sur la prochaine manche au Portugal. Et si ça se passe bien, on ferra peut-être la Hongrie. Avec l’ajout du Spa Rally en Belgique, j’ai déjà un autre ERC au programme. En ce qui concerne 2021, les discussions ne sont pas encore proches.”
Niveau personnel, arrives-tu toujours à poursuivre avec tes études ?
“Oui, je suis en 3e année de communication. Avec le COVID-19, cela n’a pas été simple sur Internet. Comme je suis étudiant sportif, cela facilite certaines choses.”