Après plusieurs saisons en demi-teinte passées dans la catégorie reine, Gus Greensmith a fait un choix osé mais déjà payant en s’alignant cette année en WRC2.
Pur produit de “l’école” M-Sport, le Britannique a franchi une à une toutes les étapes pour se faire un nom en Championnat du monde. De la Fiesta R2 à la Puma Rally1, il a écumé les différentes catégories depuis 2017 sans toutefois connaître de véritables succès. Avec 71 départs (avant le Mexique) en mondial, rares ont été les occasions où il s’est vraiment mis en avant, deux victoires en WRC2 Pro en 2019 et une quatrième place sur le Safari Kenya en 2021 ne pesant finalement pas lourd dans la balance.
En difficulté en 2022 au volant de la Ford Puma Rally1 hybride, Greensmith a donc opté cette année pour le WRC2 au volant d’une Skoda Fabia RS Rally2 gérée par la structure Toksport. Et grand bien lui en a pris puisqu’il a, dès sa première apparition au volant, signé une victoire sans contestation possible au Mexique ainsi qu’une sixième place finale.
“C’était évidemment le début d’année parfait pour nous tous et je pense que la meilleure chose à propos du week-end pour moi dans la Fabia, c’est que lorsque nous voulions aller vite, nous pouvions nous éloigner de tout le monde. Et puis quand on a eu l’écart, il n’y avait plus qu’à le gérer. Et j’avais l’impression d’avoir un package si solide dans la voiture elle-même que je n’avais pas besoin d’attaquer très fort pour garder l’écart derrière moi. Donc, c’est quelque chose que je n’ai pas eu dans ma carrière et c’est uniquement dû à une bonne combinaison de voiture et de pilotage”, a-t-il expliqué sur le site officiel de Skoda. “Je pouvais aller beaucoup plus vite pendant le rallye, j’étais probablement à 70 – 80 % de ma vitesse, mais je n’avais pas besoin d’aller plus vite. C’est très facile d’avoir une crevaison; il est très facile de détruire la voiture ainsi. Je conduisais aussi lentement que possible pour m’assurer que l’écart grandissait toujours derrière moi, et c’était le plan.”
Quelques jours après son début de saison réussi, il a pris le chemin de l’Espagne pour découvrir un peu plus sa nouvelle monture sur l’asphalte cette fois en vue principalement du prochain rendez-vous programmé en Croatie du 20 au 23 avril prochains. Une séance de tests lors de laquelle il a également pu se rendre compte des différences avec son ancienne voiture.
“Bien évidemment, la principale différence est le manque de puissance ; actuellement on est sur 300 chevaux alors qu’avec la Rally1 on était à 550 donc 250 chevaux en moins. C’est la principale différence pour moi. J’avais l’impression que les choses arrivaient beaucoup plus lentement maintenant, donc c’était facile de comprendre ce qui se passait, mais à part ça, le style de conduite général est le même. Évidemment, il faut se concentrer un peu plus sur la sortie [de virage] car on est plus puni si on fait une erreur et on perd son élan dans une Fabia. Mais l’une des clés pour fabriquer une voiture Rally2 très solide est de la rendre facile à conduire afin de minimiser le nombre d’erreurs et de réduire le nombre de fois où vous perdez cet élan. C’est important, et Skoda l’a vraiment bien fait dans la Fabia RS Rally2.”
En Croatie, le plateau WRC2 sera nettement plus fourni qu’au Mexique où il s’attend à une lutte plus corsée face à la majorité des prétendants au titre mondial.
“Le but est avant tout de gagner le plus d’épreuves possible. C’était clair dès le départ. Nous n’envisageons pas un long programme sur le championnat cette année. Je ne regarde que rallye par rallye. Et je pense que cela crée une plus grande concentration et une meilleure chance d’obtenir le résultat de devenir champion du monde à la fin de l’année. Mais aussi, c’est de loin l’année la plus compétitive de l’histoire du WRC2. Il y a une énorme concurrence entre plusieurs pilotes chez Citroën et Hyundai, Adrien [Fourmaux] dans la Ford et nous avons plusieurs pilotes chez Skoda”, a-t-il expliqué.
“Donc, la concurrence est très, très élevée. Il s’agit de minimiser les erreurs et de maximiser les points cette année. Nous y sommes très bien parvenus au Mexique, c’était probablement plus sous contrôle que ce à quoi je m’attendais. Je pensais que ce serait peut-être un peu plus serré, mais si je suis honnête, Je pense que la saison deviendra beaucoup, beaucoup plus serrée au fur et à mesure. Je pense que ce sera probablement le genre de rallye le plus détendu car maintenant nous arrivons sur des rallyes que les pilotes ont fait de nombreuses fois. Ainsi, les écarts deviendront plus petits et les erreurs seront payées avec un prix plus élevé.”
Belle performance au Mexique mais que vaut elle vraiment Fourmeaux avec une fiesta qui semble dépasser dans tous les domaines était longtemps devant avant de tomber en panne
Vivement la Croatie qu’on voye faca à Rossel et Grayzin
On ne peut que lui souhaiter bonne chance, et oui cela paraît crédible qu’en descendant de la Rally1 on ait la sensation d’être franchement à l’aise et de pouvoir en faire plus avec une Rally2, sauf que bon entre le Mexique et la Croatie… il y a comme qui dirait une différence de surface et de plateau, mais clairement cela redimensionnerait la concurrence si Greensmith jouait devant.
Sur les 12 ES faites en Croatie face à Gryazin sur le rallye de préparation, il ne l’a devancé qu’une fois, il devra hausser le rythme lors de la manche mondiale.