La perf’ du week-end : Pierre-Alexandre Perrin & Clément Perrin

Pour son deuxième rallye de l’année au rallye national de Fourmies-en-Avesnois, Pierre-Alexandre Perrin, copiloté par son neveu Clément, a remporté le groupe FRallyNat, tout en se classant à la 5e place au scratch.

Comme pour chaque “perf’ du week-end”, nous avons pu revenir sur cette performance avec le pilote “récompensé” ce week-end.

Peux-tu te présenter et nous parler un peu de tes débuts en rallye ?

“Pierre-Alexandre Perrin, 37 ans. Je suis directeur opérationnel de Syneriya, une société d’expertise dans le développement et l’homologation automobile.

Je me suis lancé en rallye en 2009 après avoir remporté la Subaru Boxer Cup, la Jcup par Feu Vert et été finaliste de Rallye Jeunes à deux reprises.

1ère année en Coupe Suzuki Swift en championnat de France, 2è année juste un rallye en WRC au RAC en championnat du monde Junior où on finit 2è. Et ensuite Trophée Twingo R1. La suite s’est déroulée en régional/national avec quelques piges en championnat de France, avec notamment la victoire au Touquet du Trophée Michelin 2017 avec la Saxo F213.”

Quel était ton objectif avant le départ de ce rallye de Fourmies-en-Avesnois ?

“Finir !! Depuis la vente de la Saxo fin 2018, je n’avais pas rallié une arrivée. On savait que la voiture pouvait être performante, puisqu’on a déjà fait 2 temps scratchs sous la pluie avec cette Alfa, mais il fallait tout mettre dans l’ordre. On n’a pas pris de risques inconsidérés tout en ayant un bon rythme. Ce qui nous offre notre 1ère arrivée avec la voiture avec un excellent résultat.”

Dès l’entame de course, tu t’affirmes comme le meilleur en FRallyNat et tu remportes finalement le groupe, tout en terminant 5e au scratch. Quel est ton avis sur ta performance du week-end ?

“Vic Heuninck était intouchable dans le groupe, mais son abandon nous a propulsé en tête du FRallyNat. On savait qu’on avait la possibilité de jouer une bonne place sur des routes rapides mais techniques où les notes sont prépondérantes. Mais on n’aurait pas pensé pouvoir gagner avec plus d’une minute d’avance. C’est une superbe surprise pour cette 1ère arrivée !

J’en profite pour dire bravo à mon neveu Clément Perrin qui a grave assuré à droite ce week-end malgré son peu d’expérience et notre 1er rallye ensemble.”

Tu as la particularité de rouler avec une Alfa Romeo 147 F214 et tu viens de terminer ton premier rallye avec. Raconte-nous un peu l’histoire de cette voiture et ses caractéristiques principales.

“Avec la Saxo, j’était au bout de ce que je pouvais faire et j’ai souhaité passer en F214. Je voulais trouver une caisse sans mécanique (ou cassée) pour repartir à neuf. Manu, qui prépare mes voitures depuis plusieurs années est un fan d’Alfa depuis son plus jeune âge et j’ai trouvé, par hasard, une Alfa 147 F214 avec moteur cassé. Avec en plus l’idée de faire autrement que tout le monde, on s’est lancés !
Côté châssis, c’est une base de 147 2.0L. Le moteur développe (pour l’instant) 225cv pour 26.8mkg de couple, avec une boîte 3MO ETV. Côté trains, ils sont dérivés de l’origine (double triangulation à l’avant, bras tirés à l’arrière donc roues indépendantes) avec des suspensions P2S 3 voies, et des freins 330mm à l’avant. Côté poids, on est environ à 1100kg.”

Si tu avais un budget illimité, quelle voiture voudrais-tu essayer et sur quel rallye ?

“J’ai eu la chance de faire le RAC qui est un monument du WRC. Je rêverais de faire le rallye de Suède et de Finlande.

Quitte à faire un choix, je dirais le rallye de Suède avec une R5 de pointe, comme la Skoda Rally2.

Je voudrais très rapidement remercier tous ceux qui m’aident pour qu’on soit dans cette belle 147 (les sponsors et partenaires, et papa et Manu qui ont passé de longues heures).”

Connais-tu déjà ton programme pour le reste de la saison ?

“Pour la suite de la saison, rien n’est vraiment écrit. On devrait être au rallye de Béthune début septembre mais pour la suite, ça reste à voir : soit on fait un petit rallye avant la fin de saison, soit on descend en Corse pour faire la Balagne et enchaîner avec le Costa Serena en février. Mais ça dépendra surtout du budget.”