La seconde classe (Mi-saison 2019)



A l’heure où la première partie de saison est désormais terminée, il est temps de tracer un bilan de ces six derniers mois, marqués principalement par une lutte entre trois pilotes : Ott Tänak, Sébastien Ogier et Thierry Neuville.

Après une analyse “complète” des favoris au titre, nous continuons notre bilan de mi-saison avec une rapide analyse des performances du reste du plateau.

+ Evans : le meilleur des autres

Le départ de Sébastien Ogier semble l’avoir libéré. Extrêmement régulier avec six top 5 en huit rallyes, Elfyn Evans a été à deux doigts d’une victoire magnifique au Tour de Corse avant de crever dans l’ultime spéciale. En Sardaigne enfin, Elfyn Evans a livré une grosse bagarre face à Andreas Mikkelsen, terminant cette première partie de saison sur une grosse déception (4e).

Outre ces points positifs, le gallois, désireux de passer un nouveau cap, a pêché d’optimiste au Monte-Carlo et en Argentine avec des sorties de route.

+ Sordo l’increvable

L’an passé, Dani Sordo “faisait de la résistance” dans cette même rubrique. Douze mois plus tard, le pilote espagnol est toujours là malgré une entame de saison tardive après avoir vécu une sacrée déception en étant écarté du Monte-Carlo.

Sa victoire acquise au rallye de Sardaigne est évidemment le point d’orgue de ce début de saison. Toujours combatif, et souvent très à son aise sur terre avec la Hyundai, comme au Mexique (2e avant un problème mécanique), le pilote Hyundai a été moins en verve en Argentine et au Tour de Corse, ramenant tout de même de gros points pour son employeur.

= Suninen en bonne voie

Son début de saison a été catastrophique (1 point en 3 manches), et sa superbe première journée en Suède représentait un bilan bien maigre. Et c’est au moment où on l’attendait le moins que le finlandais a brillé…sur l’asphalte du Tour de Corse. A partir de là, le jeune espoir de chez M-Sport semble être reparti de zéro, signant un rallye d’Argentine anodin, puis montant en puissance jusqu’à un super rallye de Sardaigne où l’apport d’un copilote aussi expérimenté que Jarmo Lehtinen a payé d’emblée.

= Meeke fait du Meeke

Auteur d’un début de saison très prometteur pour son entame chez Toyota (35 points en 3 courses), le pilote britannique a ensuite connu quatre rallyes bien difficiles sur les cinq suivants. Le duo Chili/Portugal a fait mal avec deux sorties de route consécutives et l’erreur portugaise dans un virage archi connu de tous a été une catastrophe pour lui et surtout son employeur. En Sardaigne enfin, le britannique n’était clairement pas dans le rythme des meilleurs, et une nouvelle crevaison (après Monte-Carlo et Corse), ruina sa fin de course.

= Mikkelsen : deux podiums importants

Mis en concurrence face à Sébastien Loeb cette saison, Andreas a manqué de réussite en début d’année avec notamment un problème mécanique au Mexique alors qu’il menait l’épreuve. Avant cela, son Suède était plutôt intéressant, et l’Argentine fût également très positif.

Mais son horrible rallye du Chili lui coûta cher, le privant du Portugal, avant de réagir superbement en Sardaigne avec un dimanche remarquable. Si sa pointe de vitesse n’est pas celle de Thierry Neuville, le norvégien reste un très bon lieutenant, capable de ramener de gros points à Hyundai quand tous les éléments sont bien en place.

= Loeb, un Chili qui change tout

Après un Monte-Carlo prometteur pour la découverte d’un nouvelle auto provenant d’un nouveau constructeur, Sébastien Loeb n’a comme attendu pas réalisé de miracles en Suède. Son Tour de Corse a par contre été terriblement décevant, l’alsacien ne parvenant jamais à exploiter le potentiel d’une voiture victorieuse avec Thierry Neuville.

Bien loin de ce triste bilan corse, Sébastien Loeb a trouvé sa rédemption au Chili, livrant là une grosse prestation pour finalement accrocher le podium après une splendide bagarre face à Sébastien Ogier, l’une des plus marquantes de la saison 2019. Au Portugal, son rallye a d’entrée été ruiné par des problèmes mécaniques, l’obligeant à un rôle de faire valoir.

Latvala, la saison de trop ?

Cette année encore, Jari-Matti Latvala rêvait de se battre pour le titre de champion et ce doux rêve s’est évaporé après seulement trois épreuves. Ecrasé par la domination d’Ott Tänak dans son équipe, le pilote Toyota aura encore une fois manqué de réussite sur quasiment chaque épreuve.

Après un Monte-Carlo satisfaisant, le finlandais démarre parfaitement en Suède avant de se planter dans un mur de neige à faible allure. La suite n’est pas plus glorieuse entre problèmes électrique (Mexique), crevaison (Corse), contre-performance (Argentine), mécanique (Chili) et casse d’amortisseur (Portugal). Malgré cette série épouvantable, le pilote Toyota ne baisse pas les bras et pointe en tête du rallye de Sardaigne avant de partir en tonneaux dans une épingle serrée, figure résumant bien ce début de saison à l’envers du finlandais.

Lappi cherche feeling

Si l’on excepte un rallye de Suède heureux et un 360° aussi maîtrisé que ses émotions à l’arrivée, le nouveau pilote Citroën a vécu un cauchemar sur cette première partie de saison. Cherchant constamment les bons réglages sur sa C3, le finlandais a enchaîné les boulettes. A l’heure actuelle, difficile d’imaginer un regain de forme sur cette fin de saison mais le rallye de Finlande arrive à point nommé pour enfin réagir.




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Boris
Boris
5 années il y a

La saison de Lappi est clairement un échec… Et entraîne Citroën vers le bas. Il nous fait regretter Ostberg. Mais un fois le titre plié en Wrc2, j’espère que l’état major de Citroën va permuter ces deux pilotes.

Denis
Denis
5 années il y a

Là, Lappi volait ! Depuis…
Evans et à présent Suninen font du bon travail pour M-Sport.