La victoire de Rossel au Chili en suspens

Dans cette spéciale plongée dans le brouillard sur de nombreux kilomètres, le Français avait rattrapé Oliver Solberg, parti devant lui, mais victime d’une crevaison. Avec un mélange de brouillard et de poussière, le pilote Citroën avait même été contraint de quasiment s’arrêter quelques mètres plus loin. Les commissaires de la FIA avaient alors octroyé un temps forfaitaire inférieur de 40s par rapport au chrono établi. Suite à ce changement, l’équipe Tok Sport avait porté réclamation dès le dimanche soir en considérant que ce temps était trop favorable, mais celle-ci n’avait pas été retenue . 

Et alors que cette décision semblait entérinée, Andrew Wheatley, directeur des rallyes à la FIA, a formulé une requête auprès des commissaires sportifs. Ces derniers ont reçu de nouvelles informations avec des preuves vidéos et les données de suivi GPS fournies par la FIA qui “n’étaient pas en possession du directeur de course, ni des commissaires sportifs, au moment où la décision a été prise”.

Ils souhaitent désormais réexaminer leur décision et vont convoquer prochainement Yohan Rossel et une partie de son équipe, mais également un représentant de la FIA, dans un lieu et à une date pour l’instant indéterminés.

Si le Français devait perdre sa victoire au Chili, le pilote Citroën n’aurait plus aucune chance d’être titré en WRC2, même en gagnant à l’Europe Centrale. Ce résultat profiterait directement à Oliver Solberg qui ne dépendrait alors que du résultat de Sami Pajari au Japon. Quatrième au Chili à 26s de Rossel, le Suédois pourrait même espérer marquer trois points supplémentaires et ainsi contraindre Pajari à finir au moins deuxième au Japon, plutôt que troisième.

À une semaine du rallye de l’Europe Centrale, cette affaire ne va pas aider dans la compréhension d’un championnat WRC2 déjà délicat à suivre, entre la nomination de sept rallyes et un décompte du plus mauvais résultat.