Initialement programmé début mai, le Castine Terre d’Occitanie, manche du championnat de France des rallyes Terre, avait étudié un premier report en juin, avant d’être contraint de revoir une nouvelle fois ses plans. Ce samedi, l’organisation de l’épreuve vient d’annoncer un report du 18 au 20 septembre prochains.
Organisateur de ce Castine Terre d’Occitanie, Stéphane Devez nous a donné des précisions sur la situation actuelle.
Quelles ont été les étapes pour arriver à ce report possible en septembre ?
“Fin février, j’ai rapidement compris que c’était cuit. Donc j’ai proposé une date autour du 26-28 juin et on s’est un peu moqué de moi à l’époque (de voir si loin). On avait refait un dossier de sécurité pour cette date. Personne n’imaginait l’importance de cette pandémie.
Mi-avril, on a eu un contact avec la FFSA par l’intermédiaire de Philippe Soulet, coordinateur du championnat de France. La date du 18-20 septembre m’a été proposée…mais j’ai tout de suite pensé que ce serait compliqué puisque ce week-end-là, c’est la fête annuelle à Saint-Céré, la ville centrale du rallye. Après réflexion, on a trouvé une solution pour déménager à Bretenoux, une ville voisine.
Avec cette date, nous sommes placés trois semaines après le Lozère et trois semaines avant le Cardabelles. Il faut savoir que le championnat Terre sera validé seulement si quatre épreuves au moins seront disputées. Et je ne sais pas si le Haut-Var pourra être reporté de son côté. Et sans championnat, je pense qu’il y aura peu de concurrents.”
Es-tu inquiet sur la fréquentation de ton épreuve ?
“On va vraiment tout faire pour organiser cette édition 2020. J’ai vraiment dans l’esprit de sauver le championnat même si je m’attends à que notre épreuve n’attire pas beaucoup de monde. On aura normalement aucune formule de promotion, et cela ne va pas aider. Du fond du coeur, j’ai vraiment envie que les épreuves se fassent et le Haut-Var aussi.
Pour nous, le pire serait d’avoir un plateau d’une trentaine de concurrents. Et dans ce cas-là, on pourrait réfléchir à une annulation.”
Combien de personnes sont impliquées dans l’organisation de l’épreuve actuellement ?
“Au global, une quinzaine de personnes travaille pour l’organisation. On a fait une première visio-conférence avec une douzaine de personnes. On a une super équipe avec des personnes qui travaillent tous dans le même sens et avec l’envie de refaire plaisir aux gens.
De son côté, la fédération avec des personnes comme Philippe Soulet et Alain Rossi font tout pour aider le championnat et notre épreuve.”
Quels éléments pourraient être déterminants dans les semaines à venir ?
“Déjà, je crains que la reprise ne soit pas pour le mois d’août mais plutôt pour le mois de septembre. Personne ne sait de toute façon s’il y aura une deuxième vague ou non.
Le gros indicateur sera le Tour de France. Si l’épreuve a lieu, on pourra dormir tranquille. Chez nous également, le Tour Auto passe début septembre. Donc si la réponse est favorable pour cette épreuve, ce sera très bon signe pour nous.
Je n’ai pas d’inquiétudes au niveau des communes. Par contre, il va falloir régler les problèmes de logements, en ne sachant pas encore ce que l’on pourra faire. Sur Saint-Céré, il y a forcément du bruit par exemple forcément. Du côté des commissaires, ils dorment habituelles dans des mobile-homes, mais auront-ils le droit cette année ?
Pour la préparation de l’épreuve, c’est pour l’instant l’inconnue totale. Est-ce que l’on pourra faire une conférence de presse ? Une présentation le jeudi soir ? Comment se feront les podiums ?”
Comment décrire la situation actuelle finalement ?
“On essaye d’y croire, on va continuer à s’y investir énormément. Et si cela échoue, on aura au moins tout essayer. Il y a pire dans la vie.”
Un grand bravo aux organisateurs, eux aussi méritent d’être applaudis.