Loeb et Hyundai : l’union officialisée !

Et si ce dernier s’est montré relativement discret depuis les transferts précoces d’Ogier, Lappi et Meeke ou encore les prolongations de contrat de Neuville et Tanak, l’annonce du recrutement de Sébastien Loeb, pour les deux saisons à venir, officialisée ce jeudi fait office d’une véritable bombe dans la discipline tant elle paraissait encore improbable il y a quelques temps. 

Après trois apparitions en 2018, c’est donc au départ de 6 rallyes que la paire franco-monégasque s’apprête à faire un nouveau come-back en championnat du monde avec pour mise en bouche le Monte-Carlo (22-27 janvier), puis la Suède (14-17 février). 

“Je suis ravi d’annoncer que Daniel et moi participerons à six épreuves WRC pour Hyundai Motorsport en 2019», a-t-il déclaré. «Gagner au Rallye d’Espagne a ravivé mon désir de continuer à rouler aux avant-postes en WRC. Rejoindre Hyundai nous donnera un nouveau défi que j’ai hâte d’attaquer. J’ai été impressionné par l’approche de l’équipe et par sa détermination à réussir.”

À bientôt 45 ans (qu’il fêtera en février prochain), Sébastien Loeb a encore soif de défis et s’apprête à relever probablement celui que beaucoup d’observateurs n’attendaient finalement plus, rouler pour un constructeur ne faisant pas partie du groupe Français PSA. 

Et pourtant, il y encore quelques semaines en Catalogne, l’avenir de l’Alsacien semblait encore lié à la marque aux chevrons pour 2019, avant que l’équation ne prenne définitivement une tournure inattendue ces dernières semaines. Le retour de RedBull, comme sponsor principal de Citroën, a donc précipité la situation en écartant Abu Dhabi du projet. Une fin de collaboration mettant fin aux espoirs de voir une troisième C3 WRC engagée en 2019 et obligeant ainsi Loeb a se tourner vers de nouveaux horizons.

Du haut de ses 172 départs en WRC (du premier en 99 en Catalogne avec la Saxo Kit Car au dernier en octobre avec la C3 WRC), le natif d’Haguenau n’a finalement été “infidèle” à la marque Française qu’à deux reprises. C’est en 2000 du côté de la Corse puis du Sanremo qu’il a en effet roulé au volant d’une Toyota Corolla WRC gérée à l’époque par la structure Italienne Grifone. Une séance d’essais organisée, un an auparavant, avec la Seat Cordoba WRC reste également dans les mémoires comme une tentative rapidement avortée d’aller voir ailleurs.

Dès lors, la carrière exceptionnelle qu’on lui connait s’est construite avec les différents modèles pensés dans les ateliers de Satory. De la Saxo VTS, à la version Kit-Car en passant par la Xsara, la C4, la DS3 et finalement la C3 WRC, le nonuple champion du monde aura écrit son histoire et celle de la marque Française à travers ces années ponctuées par 9 titres planétaires et 79 victoires en championnat du monde.