Contraint de devoir prendre des risques pour tenter de revenir dans le combat pour la victoire sur ce Dakar 2025, Nasser Al-Attiyah a connu une journée étrange, marquée notamment par une erreur de road-book.
Pendant longtemps, le duo Al-Attiyah/Boulanger a jardiné, comme leurs poursuivants, en recherchant la bonne trace. Grâce à une bonne deuxième partie, le Qatari reprend tout de même huit minutes à Henk Lategan, toujours leader.
“Un cauchemar. À un endroit, nous rattrapons les deux premiers, nous essayons de creuser un écart mais finalement nous remarquons quelque chose d’étrange avec la navigation. Nous revenons donc trois fois pour vérifier et nous réalisons qu’il y a un problème avec le road book. Ce n’était pas facile, nous avons juste essayé de gérer. Soudain, nous passons au bon endroit, mais il n’était pas dans le road book, c’était donc par chance et nous continuons. Dans la voiture, nous nous disions qu’il fallait annuler. Quand nous arrivons à l’arrivée, la section a été annulée pour tout le monde. Mais nous avons fait du bon travail pour réduire l’écart avec le leader à environ 20 minutes, c’est vraiment bien avec cinq spéciales restantes.”
À la droite de Nasser Al-Attiyah, Edouard Boulanger a forcément connu une journée compliquée avec des difficultés inattendues provoquées par l’organisation. Longtemps dans le doute, le Français a été finalement rassuré à l’arrivée.
“Au kilomètre 157, il y a eu une erreur dans le road book que la voiture qui ouvre la course n’a pas vu. C’était dans un décor montagneux qui menait à quelques petits canyons et nous n’avons pas trouvé la sortie. Nous sommes arrivés les premiers et avons pensé que nous avions fait une erreur, alors nous sommes repartis en arrière et nous avons essayé à nouveau, mais nous sommes arrivés au même endroit. D’autres voitures arrivaient et nous avons essayé de regarder ensemble vers la sortie. À la fin, nous étions 12 voitures ensemble. Nous réfléchissions vraiment à ce que nous devions faire pour sortir de là parce qu’il y avait clairement une erreur, mais comme nous sommes totalement habitués à avoir un road book qui est normalement précis à 100 %, nous nous en tenions au road book et nous n’avons pas vu où pouvaient se trouver les erreurs.
À la fin, nous avons trouvé la vallée qui était totalement fausse, mais c’était le seul moyen de sortir. Après quelques kilomètres, le way point est apparu, donc nous étions enfin de retour sur la bonne voie. A partir de ce moment, l’étape était un peu meilleure, mais dans les 100 derniers kilomètres, nous avons réouvert toute l’étape, ce qui n’était pas très bon. Pour être clair, ce n’était pas super d’avoir cette erreur dans le road-book, car ensuite nous avons ouvert avec six ou sept voitures derrière nous qui attendaient simplement que le travail soit fait. Dans la voiture, c’était vraiment stressant, il n’y a pas de communication et nous ne pouvions pas savoir que la section était annulée dans la voiture. Avant l’arrivée, on pensait que ce serait une mauvaise journée, mais finalement, c’était une bonne journée pour nous, mais ce n’était vraiment pas agréable à vivre.”
