Préparer le futur (Quentin Gilbert)



Auteurs d’un rallye sans faute en Sardaigne, Quentin Gilbert et Renaud Jamoul ont atteint l’objectif fixé par l’équipe M-Sport avant le départ. L’heure de la...

né, le Vosgien tire un premier bilan avant d’évoquer les prochains rendez-vous.

Comment s’est passé le Rallye de Sardaigne ?
« Avant le départ, Malcom Wilson nous avait clairement demandé d’être à l’arrivée, sans commettre d’erreur et en roulant à moins d’une seconde au kilomètre des meilleurs du WRC2. J’avais une forme de pression, car ce n’est jamais évident de trouver le bon rythme. Mais cela fait partie du programme d’apprentissage de M-Sport : un pilote professionnel doit être capable de s’adapter aux demandes de son équipe. »

Pourquoi avez-vous dû vous retirer à la fin de la première étape ?
« Effectivement, nous avons eu la mauvaise surprise de perdre une roue dans l’ES9. L’équipe nous a confirmé que le roulement avait cassé, non pas à cause d’un choc mais en raison de microfissures qui s’étaient formées au fil des kilomètres. C’est un problème qui n’avait jamais été rencontré auparavant sur la Ford Fiesta R5. »

De retour en course le samedi matin, vous avez rallié l’arrivée…
« Oui, nous terminons à la sixième place du WRC2, et premiers des pilotes DMACK. Sans notre abandon, nous aurions pu être sur le podium. Et avec un écart qui se situe à 6/10e au kilomètre des meilleurs, nous avons atteint notre objectif de performance. »

Après avoir disputé le Mexique, l’Argentine et la Sardaigne, que pensez-vous du package constitué par la Ford Fiesta R5 et les pneus DMACK ?
« La Ford Fiesta R5 est un produit de toute dernière génération. La voiture a été homologuée il y a moins d’un an et M-Sport continue de l’améliorer, d’un rallye à l’autre. Même si les deux voitures sont proches visuellement, ma Fiesta R5 n’a rien à voir avec les trois Fiesta RRC qui terminent devant moi. Les RRC sont dérivées des WRC, ce sont des voitures qui restent plus performantes, mais qui sont aussi bien plus onéreuses. Du côté des pneumatiques, je suis heureux d’apporter ma contribution au développement des DMACK. C’est un juste retour des choses puisqu’ils participent au financement de mon programme en WRC2. »

Que retenez-vous, par dessus tout, des rallyes disputés ces derniers mois ?
« Ma démarche se résume en un mot : apprendre. Apprendre l’anglais, pour être à l’aise avec mon équipe et les journalistes, apprendre le fonctionnement d’une voiture 1.6 turbo à quatre roues motrices, apprendre à gérer un rallye de 400 km sans commettre d’erreur… Course après course, je sens que je progresse dans tous les domaines. Et chaque progrès me donne conscience du chemin qu’il reste à accomplir ! »

Dès le Rallye de Pologne, à la fin du mois, vous allez quitter la Fiesta R5 pour retrouver la R2 du DMACK Fiesta Trophy. Cette fois, ce sera pour viser la victoire…
« Oui, mon objectif est de remporter le championnat, et pour cela il va falloir marquer le plus de points possible ! Il me reste la Pologne, la Finlande, l’Allemagne et l’Espagne pour y parvenir. J’ai démontré au Portugal que j’étais dans le groupe de tête en terme de performance. À moi de réaliser une course parfaite et de concrétiser. »

L’Espagne a donc remplacé la France au calendrier du DMACK Fiesta Trophy. Participerez-vous tout de même à votre épreuve nationale ?
« Je n’envisage pas d’être spectateur du Rallye de France-Alsace ! Nous travaillons avec l’équipe et avec mes partenaires pour que je sois au départ, avec une voiture très compétitive ! »




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