Sébastien Loeb en WRC : “Cela ne fait plus partie des priorités”

Quelques jours avant la sortie du documentaire “Sébastien Loeb – Pilote éternel” diffusé sur Canal + le dimanche 2 Avril, le nonuple Champion du monde des Rallyes s’est confié dans l’émission Europe 1 Sport animée par Céline Géraud. À cette occasion, il a évidement évoqué un des sujets chauds du moment, la retraite, qui pour lui ne semble toujours pas d’actualité.

“J’avais pris une pseudo retraite en 2013 quand je m’étais dit, “j’arrête de faire des championnats complets, j’arrête le WRC”, j’imaginais ma vie plutôt paisible déjà puis finalement quand on aime, on a du mal à arrêter. J’ai découvert d’autres disciplines, j’avais envie de goûter à d’autres choses et puis finalement, je me suis pris au jeu. J’ai fait du circuit, du rallycross et maintenant je suis plutôt sérieusement [impliqué] dans le programme Rallye-Raid avec le Dakar, etc… Effectivement, l’idée de la retraite m’est passé depuis dix ans”, a-t-il expliqué au micro d’Europe 1 avant d’évoquer son attachement pour le Rallye-Raid. “C’est vrai que j’aime bien, c’est une discipline à part, c’est des spéciales très longues, c’est des grosses journées, mais on roule dans des paysages plutôt incroyables, c’est un ensemble de choses, ce n’est pas que du pilotage. C’est de l’anticipation, c’est une relation avec le copilote. Ça fait quelques années que j’y ai pris goût, que je n’ai pas gagné donc c’est un challenge sympa.”

Toujours impliqué dans beaucoup de projets, l’Alsacien a été pendant deux ans une des têtes d’affiche du Championnat des SUV électriques Extreme E. En binôme avec la pilote espagnole Cristina Gutierrez, il a défendu les couleurs de l’équipe X44 (l’équipe de Lewis Hamilton) et a même réussi en 2022 à décrocher le titre mondial. Malgré ce succès, il a décidé cette année de mettre fin à sa participation à l’Extreme E pour se recentrer sur d’autres projets.

“C’était une bonne expérience, c’était la première fois que je faisais un championnat avec des voitures électriques. Je ne savais pas forcément trop à quoi m’attendre au début. C’est vrai que les voitures électriques, ça marche bien en performances. J’avais un peu d’appréhension d’être perdu sans le bruit du moteur, mais on s’y fait quand même très vite. On s’est bien amusé avec de belles bagarres sur des courses courtes mais très intenses. C’était sympa d’y participer.”

Le “vide” laissé par ce retrait dans son agenda a donc permis aux observateurs de croire à un potentiel énième retour sur les spéciales du WRC. De son côté, il a clairement affirmé que le Rallye-Raid était sa principale priorité et que les opportunités en Championnat du monde des Rallyes ne s’étaient pas présentées.

“C’est plutôt le Championnat du monde de Rallye-Raid. Effectivement, le retour en Championnat du monde des Rallyes, même si c’est partiel, j’y ai pensé. Finalement, il n’y a pas eu les opportunités qu’il fallait et à partir de là, j’ai décidé de m’investir à 100% dans le Championnat du monde de Rallye-Raid. Pour l’instant, il n’y pas de projet en WRC cette année“, a-t-il avoué avant de conclure sans toutefois fermer définitivement la porte à sa discipline de prédilection.“L’an dernier, j’ai fait quelques courses, ça s’est plutôt bien passé en gagnant le Monte-Carlo. J’étais en tête de toutes les courses auxquelles j’ai participé à un moment de la course. Cela ne s’est pas toujours bien fini comme on l’aurait espéré. Cela m’avait bien motivé à en faire quelques unes cette année. Honnêtement, je n’ai pas de projets en WRC pour l’instant. Je ne dis pas que si une opportunité se présente à un moment, je ne la saisirais pas mais cela ne fait plus partie des priorités.“