Reprise de la rubrique “Les Carnets de Victor” qui nous raconte son début de saison.
Puisqu’il ne faut pas perdre les bonnes habitudes, qui dit nouvelle saison dit nouveau carnet de route.
Me voilà donc embarqué dans un tout nouveau challenge et avec un jeune pilote tout aussi prometteur. Le « petit gars » de la terre, Vincent Dubert, s’attaque à un gros morceau en 2013 en jouant sur les 2 tableaux des formules de promotion de Peugeot et Citroën. De la terre, de l’asphalte, des concurrents de classe mondiale, une toute nouvelle auto, la 208 R2, une autre plus aboutie la DS3 R3 et surtout deux des préparateurs les plus réputés de l’hexagone : Enjolras et Trajectoire Racing. Une chance, un luxe même mais surtout un peu de pression pour savoir si je serais à la hauteur d’un tel challenge. Le relever me motive en tout cas !
Histoire de nous mettre dans le bain, le mois d’Avril qui lancera notre saison se compose de 3 rallyes en 3 semaines : Terre de Langres, Neufchâtel et Lyon Charbonnières. Tous mes outils de préparation seront-ils suffisants pour absorber toute cette charge de travail ?? Mise au point avec la première équipe, rencontre avec Vincent, Pascal et Michel Enjolras et Julien Nicolas chez le célèbre préparateur Montpelliérain. L’atelier respire la compétition, on trouve des autos uniques, magnifiques mais pas encore nos jouets pour cette saison. La dernière née du Lion est un succès avant même son lancement et la livraison des kits se fait attendre. Nous faisons confiance au professionnalisme de cette ancienne équipe satellite de Peugeot pour nous mettre à disposition des autos au top et dans les temps. A force de décalage et de retard, les premiers essais auront lieu la veille des vérifications … Comme si ça ne suffisait pas, la piste de Sauve se transforme rapidement en bourbier mais nous parvenons néanmoins à rouler suffisamment pour prendre en main la 208, peaufiner la position de conduite, trouver certains automatismes et surtout travailler avec l’équipe. Un bon déverminage même si niveau réglage nous sommes un peu dans les choux. Le lendemain nous avons rendez vous à Capdenac pour le lancement de la saison.
Rallye Terre des Causses (208 Rally Cup)
Je retrouve avec plaisir cette surface qui reste encore trop peu exploitée en France. Pourtant les épreuves organisées ont chacune leur spécificité et j’ai entendu beaucoup de positif de cette manche Aveyronnaise, la seule que je n’avais pas faite en 2012. Le tour de reco en amont de la course est un bon moyen de se remettre dans le rythme en « douceur », d’apprendre à se connaitre, de manipuler l’auto. Le profil des spéciales est vraiment intéressant, alternant le rapide avec des parties plus sinueuses ainsi que des portions goudronnées, le tout dans un paysage très photogénique. Il ne manque que le soleil qui pointe timidement ses rayons mais il ne pleut pas, c’est toujours ça de gagné !
Cette première étape de mise en jambe fut compliquée pour nous : pneus trop durs sur ce terrain humide et meuble, le passage de la DS3 à la 208 plus difficile que prévu, réglage trop flou mais surtout un étonnant souci de note. Comme beaucoup de pilotes de cette génération, Vincent utilise des repères sur le volant pour sa prise de notes. Des marques bien rodées après une saison en DS3 mais pas du tout adaptées à la direction très directe de la 208. Résultat : des angles sur notés qui s’avèrent périlleux dans le rapide. Alors forcément difficile d’être en confiance quand en plus la voiture ne vous convient pas. Nous sommes déjà à 49s de Stéphane Consani, notre coéquipier qui lui a très vite trouvé le mode d’emploi. A l’assistance de mi-journée, nous bossons intensivement nos caméras pour tenter de rectifier le tir mais aussi sur l’auto.
Dés le départ de l’ES4, je sens Vincent plus incisif dans son pilotage, plus « violent » même. Sur les conseils de l’équipe Enjolras, Vincent se force à conduire de façon plus nerveuse, rétrograder fort sur la boite, faire grimper le régime du moulin très haut dans les tours. C’est qu’il y a un monde entre la conduite d’une DS3 et celle d’une 208. L’arme de Citroën demande un pilotage proche de celui d’une WRC ou grosse 4 roues : propre, tout sur le couple tandis que celui de sa cousine de PSA se rapproche de celle d’une S1600 où il faut être très franc, agressif sur les freinages et les changements de rapport, ré-accélérer très tôt pour être constamment dans les tours. Une technique qui ne parait pas naturelle à Vincent mais qui fonctionne. Nous améliorons considérablement nos temps, nous prenons confiance en l’auto mais les autres aussi ! Pour le moment épargné par les ennuis mécaniques, nous dépassons Stéphane et Maxime arrêtés sur le bord dans l’ES6 après la casse du support de boite. Alors en tête ils voient s’échapper déjà de très gros points. Nous terminons 10ème de cette première étape mais avec une grosse marge de progression. Il faut savoir être patient, accumuler des kilomètres avant de se battre avec le wagon de tête.
Pour cette seconde journée, nous partons avec l’objectif de rentrer régulièrement dans le Top 5. Mission presque accomplie dans la première spéciale de la journée avec un 6ème temps encourageant. En repartant avec des nouveaux repères, la différence est flagrante et puis maintenant qu’on sait qu’il faut lui « en mettre » à la titine on ne se prive pas ! Pourtant dans la longue spéciale suivante la jeunesse de l’auto nous rappel à l’ordre. La veille, 3 concurrents avaient abandonné sur un problème de courroie d’accessoire et de pompe à eau, cette fois c’est nous qui en faisons les frais. Au bout de 7 km, Vincent me dit qu’il n’a plus de DA mais cela n’empêche pas de continuer. Je surveille le dashboard tout en annonçant les notes car je sais que c’est le premier symptôme avant que la courroie de pompe à eau ne lâche. Bingo ! A peine 500m plus loin, l’alarme de température d’eau nous saute à la gueule et nous nous garons immédiatement pour préserver le moteur. Nous nous extirpons rapidement de l’habitacle et soulevons le capot pour inspecter les dégâts et constater que c’est bien ces satanés courroies qui ont lâchées. La mort dans l’âme nous pensions en rester là. C’était sans compter sur 2 super héros, qui venaient tout juste de réaliser la même réparation sur la voiture de Rabasse, foncer sur notre auto pour nous aider à réanimer une 208 à l’agonie. En à peine 12min, la courroie de pompe à eau est remplacée et nous pouvons reprendre la route. Un grand merci à ces 2 sauveurs ! !
Sans DA, la voiture est difficile à contrôler surtout à haute vitesse mais Vincent reste la tête sur les épaules et sait que de toute manière il nous faut simplement rentrer. Nous parvenons à pointer dans notre minute à l’entrée de l’assistance mais la motivation s’est évanouie. Bon dernier de la Coupe, le seul but maintenant est de rouler pour l’expérience et surtout montrer notre potentiel. Avec un 5ème et un 6ème temps le rallye se termine bien. Mais surtout ces temps sont crédibles en cela que la bataille pour la première place et même le podium a eu lieu jusqu’au dernier kilomètre, tout le monde était à bloc ! La dernière spéciale était un sacré pied avec ses allonges hyper rapides, ses sauts, ses passages en sous-bois très étroits avalés en 5 !
Forcément le final à un goût amer puisque nous rentrons bredouille mais nous terminons la course avec une voiture entière et des axes de travail pour la suite de la saison. Pas le temps de digérer que nous serons en Normandie le vendredi suivant, sur les terres de Trajectoire Racing pour le rallye de Neuchâtel en préparation au Lyon Charbonnières. Encore beaucoup de choses à découvrir …
Rallye de Neufchâtel (Citroën DS3 R3)
De la terre à l’asphalte il n’y a qu’un pas, ou plutôt 4 roues. Un rallye de préparation, concentré sur 2 jours, idéal quand les congés sont limités. Nous reconnaissons les 2 spéciales tracées au Nord et au Sud de Neufchâtel en Bray, à 60km au sud de Dieppe, puis direction Realcamp pour découvrir les ateliers de Trajectoire Racing. Ca respire Citroën, le vert est omniprésent et tout le monde s’affaire pour que tout soit prêt pour les vérifications du soir. Je fais connaissance avec notre carrosse du weekend. J’en ai entendu des choses sur ces DS3 et j’appréhende légèrement ce nouveau step d’efficacité. Je roulais encore en Twingo il y a quelque temps ! Réglage du baquet, explications dignes des professionnels par Gwénola car il y en a des choses à retenir ! Lorsque nous débarquons aux vérifications, je mesure la renommée de cette équipe : il y a des vêtements Trajectoire un peu partout et tout le monde s’affère autour du semi de l’équipe pour voir les autos débarquer, c’est dingue ! D’ailleurs, en lisant le journal local, nous remarquons que le reporter nous place parmi les outsiders « Dubert, la DS3 qui fait peur ! » Carrément ! Nous on est juste venu rôder les plaquettes, ne nous emballons pas. Mise en parc puis repos avant d’entrer demain dans le vif du sujet.
Après un samedi très humide, la journée de dimanche s’annonce plus clémente, une aubaine. Mais pour ce premier tour, les routes sont encore biens humides et le grip vraiment limite. Sans pneus tendres la mise en action est quelque peu délicate, la voiture survire beaucoup au freinage. Pourtant nous accrochons la 5ème place sur un terrain que nous découvrons. Pour les deux autres tours la route sera de plus en plus sèche et notre set-up bien plus adapté. Nous nous battons à la seconde avec les leaders et nous finissons 5ème à 23s du vainqueur, une très bonne préparation.
J’ai le même sentiment que l’année dernière vis-à-vis de ces « extras » entre 2 manches des coupes. On roule pour le plaisir, sans pression, comme à nos débuts et c’est vraiment très important pour le moral. Même si nous n’en sommes qu’au début de la saison, j’ai pris énormément de plaisir sur ces routes et surtout j’ai pu découvrir l’auto et l’équipe Trajectoire Racing avec beaucoup plus de décontraction qu’en championnat sans tout fois oublier le sérieux nécessaire. La DS3 est diablement efficace, l’habitacle est très proche d’une WRC, très étudié, épuré, un arceau hallucinant, un véritable cocon. Les rapports s’enchainent sans temps mort et on se retrouve rapidement à fleureter avec le rupteur de 6 sans s’en rendre compte. Au même titre que les Sub ou Mitsu, ce sont des autos très aseptisées, qui font finalement peu de bruit, qui absorbent tout et qui de ce point de vue là peuvent être dangereuses car vous pensez aborder votre virage à 90 km/h alors qu’il y a un 1 devant ! Je comprends maintenant la différence de pilotage avec la 208 même si c’était sur terre. Ici pas de nervosité, d’agressivité. Tout est propre, décomposé, presque facile.
J’ai également découvert cette équipe dont Vincent me parle depuis notre rencontre : une équipe familiale mais diablement efficace. Chacun son rôle et tout le monde le joue à la perfection. Ils n’ont rien à envier à des teams pros et vous mesurez la chance d’évoluer dans de telles conditions, un luxe boosteur de performance. Le courant est très vite passé et il me tarde déjà de les retrouver pour la première manche du Citroën Racing Trophy au Lyon Charbonnières… la semaine prochaine !
Rallye Lyon Charbonnières (Citroën DS3 R3)
Troisième rallye … déjà ! On commencerait presque à s’habituer à ce rythme, comme si c’était notre métier. Le moins que l’on puisse dire c’est que nous arrivons à Lyon bien préparé, dans une bonne dynamique. Le Charbo est une manche que je découvre et qui m’inquiète un peu au niveau de la circulation, notamment pour la fin de la première étape. Nous verrons bien.
Les reconnaissances se passent sous une chaleur presque estivale, frisant les 28°C. On fait un peu le yoyo au niveau météo depuis le début de notre périple et ce n’est pas terminé. Sitôt les vérifications passées le temps se couvre et la pluie ne nous quittera plus du weekend. L’expérience de Marc Amourette ne sera pas de trop. Encore un casse tête pour le choix des gommes quand les spéciales sont si éloignées de l’assistance. Ce sera pourtant le cadet de nos soucis puisque nous crevons dés le 7ème kilomètre de la première spéciale. F*** ! Nous ne réalisons pas immédiatement que nous roulons sur la jante mais au moment de freiner pour une épingle très serrée, la voiture part en marche arrière et s’arrête non loin de la seconde victime, Sylvain Michel. Nous évitons l’empilement de DS3 mais il s’en est fallu de peu. Une corde apparemment insignifiante, que la plupart des équipages ont prise mais qui fait 2 victimes. Nous perdons 4min30 dans l’affaire et quasiment tout espoir de résultat. Une bataille mentale commence.
Avant le début de la suivante, nous décidons de changer l’autre roue avant pour avoir un train équilibré même s’il ne sera pas adapté au terrain. Et cela se confirme sur les 10 kilomètres de goudron lisse, noir, piégeux, traitre, les adjectifs manquent mais que se fut dur ! Au croisement d’Arfeuille, le goudron devient plus abrasif, il n’y a plus de coulée ou d’eau stagnante et le rythme change radicalement. On roule très fort mais cela ne dure que 3 kilomètres malheureusement. En huitième position nous pouvons toujours marquer des points mais nous devons surtout marquer les esprits maintenant. C’est ce que nous faisons dés le deuxième passage de Rontalon avec un second temps du Trophy derrière l’intouchable Cédric Robert, check !
Place désormais au deux spéciales citadines, une de 2,44 km dans les rues de Feyzin et une autre de 1,95km à côté du Stade de Gerland. Bien que très courte, l’ES de Feyzin est une vraie spéciale et le tout premier freinage après une longue ligne droite ne doit surtout pas être négligé. Rien à signaler à part le dernier pif paf abordé « à la finlandaise » ce qui nous aura valu un petit fou rire avant de passer la ligne. Premier scratch du Trophy et un 12ème temps au général ! Un scratch reste un scratch et nous nous dirigeons maintenant vers ma spéciale préférée du weekend (ironie bien sûr), un gymkhana où vous avez tout à perdre et qui n’est même pas intéressant pour les spectateurs. La liaison se passe bien, pas de ralentissement, nous en profitons pour discuter avec les équipages avant de se préparer pour cette dernière épreuve de la journée. Nous attendons de longues minutes dans nos autos avant de pouvoir nous élancer. L’exercice prend à peine plus d’1 minute et termine cette première courte journée de course. En se rendant à Charbonnières les Bains, on apprend que nous réalisons de nouveau le scratch au Trophy. Plus que 4000 spéciales comme ça et on monte sur le podium ! A la régulière il sera difficile de viser mieux qu’une 6ème place mais ce sont des points importants à prendre et la seconde étape compte plus de 150km de chrono alors rien est joué. Surtout avec une météo pareille.
Lorsqu’on ouvre les yeux, le soleil fait toujours la grève et ne semble pas ouvert à la négociation. Mais le choix entre pneus retaillés et maxi pluie reste toujours aussi cornélien. On opte pour les retaillés car avec 3 longues ES et un fort grip nous craignons pour l’endurance de nos gommes. Attaquer par les Ardillats et ses 30 km n’est pas l’idéal, d’autant plus que nous avons toujours du mal à nous mettre en action sur les premières spéciales du matin. Le rythme est bon, sécuritaire, nous confirmons les notes, contournons les cordes pour éviter une nouvelle crevaison. Avant l’arrivée nous dépassons notre concurrent direct Patrice Amate, peu à l’aise dans ces conditions. Nous lui reprenons quasiment 1min10s ce qui laisse entrevoir une chance de grappiller des places même si notre temps dans le Trophy n’est pas « exceptionnel ». Un ravitaillement est prévu avant le départ de Marchampt ce qui nous permet d’échanger avec l’équipe sur notre ressenti. Cette fois nous sommes bien réveillés et le début typé course de côte est rapidement avalé. Vincent à confiance en ses pneus, l’auto, ses notes, hésite moins et forcément au chrono la différence est notable. A 3s de la référence sur 25 km, on peut être satisfait !
Reste les Noirs-Thizy, un tracé bien différent des 2 spéciales du matin. Etroit, sale la majorité du temps, un sacré morceau. Aprés quelques mètres, nous rentrons fort dans une corde qui nous propulse sur 2 roues dans un bruit effrayant. On se dit tous les deux que la crevaison est inévitable, Vincent hésite quelques virages, test puis finalement repart de plus belle. Ouf ! Un nouveau second temps à seulement 2s de Kévin qui doit être aux anges dans ces conditions très belges mais surtout nous revenons à 26s de Patrice Amate, soit plus de 2min30 rattrapées en 71 km ! Une très bonne matinée donc, et rassuré de se battre aux avants postes sur un rallye que nous découvrons et dans des conditions dantesques. A Thizy, l’organisation ou la mairie à eu l’excellente idée de proposer des repas chauds aux équipages dans la salle des fêtes en attendant notre heure de sortie, quel plaisir !
C’est donc rassasiés que nous nous dirigeons vers le lac des Sapins pour notre seconde assistance de la journée, la dernière … En effet, nous ne verrons pas l’arrivée de ce 65ème Rallye Lyon Charbonnières. Dans l’ES9, nous décidons de partir en pneus maxi pluie vu la dégradation du temps. Au départ, sur la route large, la voiture est délicate à contrôler car le pneu « bouge » beaucoup mais à mon inter nous sommes légèrement en avance par rapport au matin ce qui est positif. Nous savons qu’avec ces gommes nous serons bien mieux dans la partie en sous bois. Malheureusement, au moment d’attaquer cette fameuse partie forestière, nous nous faisons piéger au freinage, les roues bloquent instantanément sur ce verglas goudronné, le moteur se cale et nous venons percuter un tas de bois placé sur le côté de la route. Ce qui est une chance, aussi paradoxale soit il. Aux acquis, nous tapons en 5 soit environ 115km/h. Imaginez vous percutant un obstacle immobile comme un de ces arbres qui bordent la route, le choc aurait été bien plus grave … Là l’impact fut violent mais les rondins furent expulser et notre voiture ralentit, et non stoppée. Nous partons sur 2 roues avant de s’immobiliser en contre bas de la route entre 2 arbres, sans les toucher. Rapidement, nous voyons 2 visages en sortant de l’auto. C’est Patrick Rouillard et Guilhem Zazurca qui se sont aussi fait piéger. Un peu engourdis, nous commençons notre travail de balise de détresse pour éviter le sur accident. Cela me rappelle étrangement l’épisode cévenole, à poiroter sous la pluie pour faire ralentir les autres concurrents.
Sur le coup nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes sortis : le matin nous n’avions pas été surpris, pas de chaleur, et sur ce tour nous avions les bons pneus. A l’arrivée pourtant de nombreux pilotes parlent de ce piège dans lequel ils ont faillis tout perdre. Après visionnage, on remarque que l’on arrive un poil plus vite que le matin et que cela a suffit à déstabiliser l’auto au freinage. Mais surtout nous contredisons la version de Patrick Rouillard qui nous martelait qu’il nous avait fait signe de ralentir. Honteux mensonge !
Planqué derrière un tas de bois, les bras croisés, ce manque de jugement aurait pu avoir des conséquences plus graves encore que de la carrosserie car son copilote était en bas, en train de récupérer des affaires et eu la drôle de surprise de voir arriver sur lui une pluie de rondins.
Bref, nous terminons ici notre fantastique remontée et la belle série d’arrivée de Vincent commencée fin 2011. Il y a malgré tout beaucoup de positif à retirer de ce weekend, notamment notre niveau par rapport à la référence en R3 et même sur asphalte en France, notre état d’esprit après nos débuts compliqués et surtout le travail avec toute l’équipe Trajectoire Racing.
La saison est belle et bien lancée et après une petite pause de 2 semaines, nous serons de nouveau sur les routes du championnat, au Limousin, pour la seconde manche de la 208 Rally Cup où il faudra collecter de gros points.