Y.Bonato : “Ce n’est que du bonheur”

Au volant de sa Citroën C3 Rally2 toujours chouchoutée par son équipe CHL, le quadruple champion de France Asphalte a été très régulier pendant les deux jours de course, loupant la deuxième place d’un rien ! À l’issue de ce week-end européen, Yoann débriefe avec nous sa performance.

Pour ta 3e participation au rallye des Iles Canaries, tu décroches un 2e podium et celui-ci doit évidemment te faire beaucoup de bien.

“Et quel bien ! Après un début de saison compliqué, nous avions besoin de rejoindre une arrivée ! Avec un tel résultat ce n’est que du bonheur !! Nos partenaires, Benj, l’équipe et moi même avions besoin de ce résultat.”

Ta course a été extrêmement régulière avec des chronos dans le top 4. Aucune chaleur, erreur ou problème sur l’auto ?

“La voiture a vraiment fait de beaux progrès ces derniers temps par rapport à l’an dernier, nous étions dans le match d’entrée de jeu et nous avons très vite compris que le podium serait jouable. A la simple condition d’être régulier et rapide dans tous les chronos. Nous n’avons connu aucune chaleur du week end et la voiture s’est montrée irréprochable. A l’image de ce qu’elle à pu nous proposer ces dernières années !”

N’est-ce pas trop rageant de louper la deuxième place pour si peu ? Est-ce que tu te rappelles avoir déjà été dans la même situation dans ta carrière ?

“Ça ne change pas grand chose pour nous de finir second ou troisième. Si la situation avait été la même pour la victoire, cela aurait été différent mais dans notre cas peu importe… Terminer un rallye exaequo au dixième près est très rare en rallye, je ne sais même pas si cela est déjà arrivé sur une manche FIA chronométrée au dixième de seconde.”

Alors que tu n’avais jamais été dans le bon rythme l’an passé, tu as tout de suite été dans le coup cette année. Comment expliques-tu cette différence ? Une histoire de réglages et/ou d’évolutions sur la C3 ?

“L’an dernier nous étions vraiment à la peine et nous avions fini par taper un muret. Cette année, nous sommes partis sur une philosophie de réglage différente et cela à fonctionné dès les test pre-event. CHL, Benoit et Citroën ont préparé l’épreuve aux petit soins et nous avons tout de suite compris que nous serions dans le coup cette année. Cela s’est confirmé très rapidement dès la qualif (un exercice sur lequel je ne suis pourtant pas le plus à l’aise).”

Vendredi, tu fêtais tes 39 ans. Est-ce que ton équipe avait préparé quelque chose de spécial pour toi ?

“Un petit gâteau surprise m’attendait à l’assistance et l’équipe a chanté le classique et non moins légendaire happy birthday. Je me serais cru dans le film les choristes, je cacherai l’identité de celui qui me rappelait Pépinot au sein de notre équipe ! Il y avait même le pupitre pour tenir le gâteau ! Quand je vois les temps de Monzon ce week-end, je vois que j’ai encore de l’avenir en sport automobile !!”

On t’a entendu rapidement chanter à l’arrivée de cette épreuve, avais-tu répété ? L’ambiance dans ce championnat a l’air top en tout cas !

“AH ah, je n’avais rien répété mais c’est une chanson que mon grand père nous chantait avec mon frère en espagnol avant d’aller nous coucher. Je me souvenais un peu des paroles, mais je ne savais pas si c’était une chanson connue des Espagnols. Finalement, dans le public certains semblaient la connaitre.”

Ce championnat a changé de promoteur pendant l’intersaison. Est-ce que tu as vu un changement par rapport à ça ?

“De notre côté, il n’y avait pas de différence. La diffusion des ES en direct sur WRC+ semble apporter un petit plus en visibilité. L’équipe ainsi que les passionnés abonnés ont pu nous suivre en direct dans l’intégralité des chronos. Le travail d’Eurosport était déjà très bon l’an dernier et c’était important pour le championnat que la médiatisation soit au moins aussi bonne.”

Hormis pour la confiance bien sûr, est-ce que ce week-end aux Canaries va t’aider pour l’Antibes la semaine prochaine ?

“C’est toujours un plus lorsqu’on emmagasine les kilomètres. Les Canaries restent un rallye très atypique mais comme à Antibes, il faudra tourner les roues du bon côté du virage et surtout au bon moment !!”