Blessé lors de sa sortie au rallye Vosges Grand Est début juin, Yoann Bonato n’aura finalement loupé qu’une seule épreuve du calendrier.
Revenu à la compétition bien plus vite que prévu, le Français a marqué son retour par un podium au rallye du Mont-Blanc, gardant ainsi toutes ses chances d’être de nouveau couronné en fin de saison.
Pour ton retour à la compétition, tu as tout de suite été dans le coup et tu signes même un podium. En plus, l’écart à l’arrivée avec Léo Rossel est très faible. Tu dois être ravi d’avoir réalisé une telle performance ce week-end.
“Honnêtement, on ne savait pas où on allait se situer, nous étions dans l’inconnu complet, après 3 mois d’arrêt complet, il était difficile de se projeter et l’objectif était de se rapprocher de Léo (Rossel) et Eric (Camilli) en fin de rallye pour être prêt au Coeur de France. L’équipe Trajectus nous a permis de reprendre très progressivement, étape par étape. Avant le rallye, nous avons fait 2 demi journées et 1 journée complète à Besse en Oisans proche des 2 Alpes. Nous espérions être prêts, mais seule la course nous permettait d’en avoir la certitude.”
Avais-tu une crainte d’être un peu moins performant que d’habitude ?
“100% de doute. Au départ, les médecins m’avaient annoncé 6 mois, j’étais dévasté par la nouvelle. Tout ce qui avait été mis en place autour de nous pour cette course allait s’arrêter. Toute l’équipe se retrouvait sans programme alors que nous avions prévu une année très chargée. Mais toute l’équipe, devenue comme une famille, a continué à bosser comme si nous allions revenir rapidement. Ils m’ont tous fait la surprise de monter aux 2 Alpes pendant le rallye du Rouergue pour passer le week-end avec moi. Un truc de fou. À partir de là, je me suis dit qu’il était impossible de les laisser aussi longtemps et ma femme, kiné, s’est sentie investi d’une mission de me faire reprendre en 3 mois.”
À partir de quel moment as-tu pensé que c’était envisageable de rouler au Mont-Blanc ?
“J’ai donc attaqué la rééducation au bout de 50 jours d’immobilisation totale suite à l’opération. J’en ai bien bavé, Diane m’a démonté le dos et le cou, heureusement que je n’avais rien eu au coxys ! J’ai senti que je progressais rapidement, mais il m’en manquait encore un peu avant de pouvoir reprendre. Nous n’avons pas baissé les bras, et seul le premier roulage allait me confirmer la possibilité de reprendre définitivement au Mont Blanc. Finalement, ce premier roulage proche de chez Trajectus allait valider notre participation.”
Comment tu t’es senti physiquement pendant le week-end ? Je crois qu’on a bien pris soin de toi à l’assistance notamment.
“Bizarrement, j’étais bien plus fatigué et douloureux le vendredi que le samedi. On a fait venir un kiné pendant les recos et les assistances (Gwenael) puis Diane à pris le relais lorsqu’elle est arrivée. J’ai pu aussi profiter de l’aide de ma coach mentale Karine Edouard et tout s’est passé au-delà de nos espérances. Être dans le match dès l’ES1 était un miracle !! Cela promettait une belle course…”
Au Mont-Blanc, le rallye a été évidemment marqué par la participation et la victoire de Sébastien Loeb. Est-ce que ses performances parviennent encore à t’étonner ?
“Qui peut encore s’étonner des performances de Seb ? Il s’est montré rapide d’entrée et la météo n’a pas permis à nos Rally2 de se mettre en valeur. Nous savions qu’à la régulière sur cette course, il allait être difficile de tenir les nouvelles Alpines dans certains chronos. Mais Seb et Laurène se sont montrés aussi très performants là où on ne les attendait pas !! Un grand chapeau à eux et un grand merci pour leur présence qui nous tire tous vers le haut, tant sur le plan sportif que médiatique. C’est dingue le monde qu’il peut attirer, et on en profite tous !”
Quelles étaient les principales étapes de “guérison” entre ton accident au Vosges et ton retour au Mont-Blanc ?
“C’est allé très doucement, trop doucement, mais aussi très vite au final quand on voit le temps gagné par rapport au diagnostic de départ. J’ai eu beaucoup de doutes sur mes capacités à récupérer pleinement (et j’en ai encore un peu), mais quand je vois ou nous en sommes aujourd’hui, on peut dire que la résilience est un mot qui résonne dans ma tête et dont le sens est aujourd’hui un peu différent que sa définition dans le Larousse.
Combien d’années dans une C3 déjà ?
Et combien de participation au Mt Blanc ?
Je veux bien que ces pilotes soient des machines de précision, et que tous doit être parfait, et je ne remets pas en cause les capacités/facultés des pilotes du CFR, mais il faut arrêter de se trouver des excuses pour tout à un moment donné…
2 Petites questions aux pros des analyses (et / ou amateurs comme moi lol) : On a vu que sur ce type de rallye l’Alpine GT+ est l’arme absolue avec Sebastien Loeb au volant dont l’adaptabilité sur n’importe quelle auto est juste incroyable, et donc : Pensez-vous que si il avait roulé avec une WRC2 (Skoda, Citroën, Autre…), il aurait fait mieux en terme d’écart ou moindre ? (Oui, avec des si on referait le monde…). Pensez- vous que l’Alpine peut gagner le championnat de France d’ici une ou 2 années ? (Si un “top pilote”, un Quentin Gilbert ou… Lire la suite »