Y.Bonato : “Nous savions que Margaillan serait rapide”

Suite à ce succès, Yoann nous offre encore son récit de cette épreuve particulièrement difficile en termes de choix pneumatiques.

Encore une fois, la bataille aura été rude face à Hugo Margaillan. Il semble bien décidé à gagner au moins une fois cette année. T’attendais-tu à qu’il soit à ce niveau cette année ? Les conseils sont peut-être un peu moins nombreux maintenant ?

“Je lui souhaite même de gagner plusieurs fois !! Mais nous ne nous laisserons pas faire et s’il gagne ce ne sera pas parce que nous lui aurons donné mais qu’il l’aura mérité. En attendant, l’idée reste quand même que nous gagnions plus souvent que lui !!! Nous savions qu’il serait rapide, nous l’avons vu l’an passé et il confirme cette année. Nous l’avons beaucoup aidé en 2022, maintenant nous le laissons faire son bonhomme de chemin… Mais si besoin, nos set up sont libres et ouverts et nous discutons facilement lors des assistances. Mais la course reste la course et les stratégies peuvent varier en fonction des ambitions et du feeling de chacun.”

Finalement, l’absence de Quentin Giordano n’empêche pas au championnat d’être très disputé ?

“A ma connaissance, il n’y a pas eu de championnat non disputé, nous avons toujours quelqu’un contre qui nous battre. Soit sur un championnat complet, soit sur un rallye. Le championnat de France nous apporte chaque année son lot de surprise, et je suis certain que nous en aurons encore en 2023.”

Après un début de saison délicat, tu retrouves une bonne dynamique dont tu as l’habitude. Te sens-tu plus fort grâce à ça où ça ne change rien ?

“Notre début de championnat est plutôt bon à notre grande surprise, mais si certains ont pu douter suite à un Touquet en demi teinte, l’enchainement des 3 dernières victoires dont celle des Canaries en ERC nous montre à quel point nous sommes prêt, l’équipe CHL et la voiture pour cette saison. La grande surprise de ce début de saison reste notre course au Portugal avec un résultat largement au dessus de nos espérances et des temps parmi les pilotes de pointe de la discipline.”

Finalement, est-ce que tu avais le choix optimal de pneumatiques dans au moins une spéciale ? Quelle était la plus difficile ?

‘Pour ce rallye d’Antibes, la clef était finalement de ne pas raisonner sur 1 spéciale mais bien sur l’ensemble de la boucle. Les conditions étaient très changeantes d’une spéciale à l’autre mais il était très difficile d’anticiper la météo si loin de la sortie d’assistance. Finalement, je pense que nous n’avons jamais eu les bons pneus mais nous avons souvent eu les bons pour la boucle.”

Quels étaient tes sources d’informations pour la météo ?

“Benj est le grand organisateur de la météo sur ces épreuves… Il place la famille, les amis dans les chronos pour avoir un maximum d’informations au moment de choisir. Mon frère, mes parents, Tyty et Titi, nos amis… Les temps d’attente leur donnent l’occasion de se spécialiser sur la faune et la flore locale mais leur aide est indispensable. Ajouté à cela, nous avons un amis métérologue, Guy, qui tente de prédire l’imprévisible ! Tout ceci nous apporte de précieuses informations au moment de faire notre choix.”

Après une série de rallye avec des conditions humides, il n’est pas sûr de trouver du sec au rallye des Vosges. Mais grâce à Michelin, tu es prêt à tout non ?

“J’espère que nous aurons la chance de rouler une fois sur le sec cette année car même au Portugal et aux Canaries nous n’avons pas été épargné ! Heureusement Michelin dispose de tout le panel pour s’en sortir, Quand je repense au Charbo, nous avons quand meme réaliser une boucle entière sur le sec en pneus pluie, je me dis que les gommes du manufacturier français nous sont d’une précieuse aide !”