Y.Bonato : “Nous sommes dans une belle situation”

Troisième en France à l’issue d’une bagarre splendide face aux autres C3 Rally2 d’Eric Camilli et Léo Rossel, le pilote des 2 Alpes a terminé au quatrième rang en Hongrie. Au terme de cet enchaînement rare, le pilote du team CHL Sport Auto nous offre une nouvelle fois sa chronique.

Revenons d’abord sur ta 3e place au Coeur de France. Qu’est-ce qu’il t’a manqué pour gagner cette épreuve pour la septième fois de suite ? Une prise de risques un peu plus importante peut-être ?

“Il nous a simplement manqué un peu de folie !! Et peut-être aussi un peu de pluie ! Mais nos copains ont été plus rapides que nous et dans l’optique du championnat, il était un peu déraisonnable de hausser trop le ton pour jouer avec eux. Nous avons encore le temps de le gagner une 7ème fois. Puis si jamais cela n’arrivait pas, ce ne serait pas trop grave non plus… On ne se donne pas d’objectif de records de victoire sur chaque rallye. Ce serait un peu fou de raisonner comme ça !! S’ils tombent dans la poche tant mieux, s’ils tombent à côté, c’est que la poche n’est pas assez ouverte, il faudra agrandir l’ouverture.”

À deux manches de la fin de saison, tu es installé en tête du championnat avec un décompte favorable face à Eric Camilli. Quel est ton sentiment sur ta situation au championnat ?

“Nous sommes en effet dans une belle situation, mais rien n’est encore fait et même loin de là. Il reste encore 2 rallyes à disputer et nul ne doute que le championnat se jouera sur le rallye du Var. Il faudra encore être régulier et faire les comptes correctement pour connaître l’enjeu de chacun des rallyes. Sur la prochaine épreuve, j’imagine que Léo Rossel sera en grande forme, on assistera à nouveau à de belles bastons ! Après le grand frère, dans 20 ans j’aurais peut être la chance de me battre contre les enfants Rossel !!”

En Hongrie, tu termines 4e malgré une erreur le premier jour qui te coûte une quarantaine de secondes. Quel est ton bilan de cette épreuve ?

“C’est une super épreuve, cmais très très exigeante, elle demande beaucoup d’engagement sur un terrain très rapide, très bosselé, souvent très sale et très étroit. Notre petite erreur nous à permis de récupérer quelques framboises dans la trappe de toit, c’est d’ailleurs avec celles-ci que nous avons déduit de quelle essence de buisson il s’agissait. Elles étaient même encore bien mûres ! Nous étions cependant moins performants qu’en 2021 mais nous n’avons pas crevé, chose assez exceptionnelle tant les parties terres sont cassantes en pneus asphalte.”

Sur ce rallye, tu as retrouvé un terrain très particulier. Qu’est-ce qui fait de cette épreuve son caractère aussi spécial ? Est-ce que tu retrouves des caractéristiques proches de ce que tu as pu voir en championnat de France ou du monde ?

“Nous n’avons pas ce type d’épreuve en championnat de France, celui qui s’en rapproche le plus serait le Barum mais il me semble que la Hongrie est encore plus bosselée. Il faut vraiment s’exiler assez loin pour retrouver ces conditions. C’est d’ailleurs ce qui rend la tâche si difficile au niveau des préparatifs. Il faudrait pouvoir être présent sur place pour tester entre 1 et 2 journées complètes.. Nous travaillons pendant la course et ce n’est pas suffisant pour espérer faire mieux qu’une bagarre pour la 5ème place.”

Que retiens-tu de cette année en ERC ?

“Bien évidemment Le Portugal ou nous terminons 5ème avec un plateau de fou. Tous les conccurents ERC mais aussi du WRC 2 étaient présents en vue de préparer la manche du mondial. Les Canaries également où nous remportons l’épreuve et Rome avec une belle baston face aux Italiens sur un rallye très exigeant aussi.”

As-tu déjà des informations sur un programme éventuel dans ce championnat en 2024 ?

“C’est encore beaucoup trop tôt pour en parler, mais nous avons plus de chances d’être derrière un volant que derrière un guidon !”